L’emploi demeure élevé dans la région au deuxième trimestre 2024
La direction de l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté vient de publier une nouvelle étude : au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié demeure à un niveau élevé mais ne progresse pas. Il se stabilise dans les services non marchands, principaux contributeurs de l’emploi régional. Alors que l’emploi diminue dans le tertiaire marchand et la construction.
25 septembre 2024 à 12h15 par Fabrice Aubry
Ci-dessous, le communiqué de la direction régionale de l'INSEE :
L’emploi salarié n’augmente pas ce trimestre
Au deuxième trimestre 2024, avec 994 700 emplois, les effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté demeurent à un niveau élevé. Ils sont quasi stables encore ce trimestre (-0,1%), comme depuis fin 2021. Les effectifs du secteur public se stabilisent après deux trimestres de hausse. Sans progression depuis fin 2022, l’emploi privé affiche un léger repli au deuxième trimestre (-0,2 %).
Au niveau national, l’emploi salarié marque le pas. Il est stable ce trimestre après +0,3 % au premier trimestre 2024. L’emploi salarié augmente de 0,3 % dans la fonction publique, alors qu’il fléchit très légèrement (-0,1 %) dans le secteur privé.
Une stabilité issue d’un équilibre entre les secteurs
L’emploi dans les services non marchands, représentant un tiers de l’emploi salarié, est quasi stable ce trimestre (+0,1 %) après trois trimestres de hausse. Après un rebond au premier trimestre, l’emploi dans le tertiaire marchand diminue (-0,2 %). À l’exception des services aux particuliers (+0,5 %), toutes les activités sont orientées à la baisse. Pénalisé notamment par une météo défavorable au printemps, l’hébergement-restauration affiche la plus forte perte d’emplois. En repli depuis fin 2022, les effectifs des activités immobilières se réduisent encore, -1,4 % ce trimestre. De même, les pertes d’emplois dans le secteur de la construction s’accentuent. Malgré un pouvoir d’achat en progression, la consommation des ménages est restée atone. Le commerce perd ainsi 0,3 % de ses effectifs au deuxième trimestre 2024.
Comme en 2023, l’emploi intérimaire dans la région reste sur une tendance baissière (-1,2 %). Cette contraction touche tous les secteurs utilisateurs de l’intérim, sauf les services non marchands. À l’opposé, l’emploi dans l’industrie progresse au deuxième trimestre dans la région alors qu’il est quasi stable au niveau national, +0,3 % contre +0,1 %. Ce secteur bénéficie notamment d’une hausse ponctuelle des effectifs dans la fabrication de matériels de transport (+2,1 %).
Sur un an, l’emploi reste stable également
En Bourgogne-Franche-Comté, tout comme en France, l’emploi salarié est stable sur un an. Avec un peu plus de 2 200 emplois supplémentaires, la fonction publique affiche une forte croissance de ses effectifs. Néanmoins, cela ne contrebalance pas le repli dans le secteur privé. Les services non marchands gagnent près de 3 100 emplois en un an, cette progression concerne toutes les activités. Les services marchands hors intérim sont également bien orientés avec la création de plus de 1 000 emplois. L’emploi industriel progresse sur douze mois (+0,6 %). Après plus de dix ans de repli, la fabrication de matériels de transport progresse désormais nettement sur un an et est le premier contributeur à la croissance de l’industrie avec 360 emplois supplémentaires. Ces hausses sont contrebalancées par l’intérim qui perd 8,4 % de ses effectifs. Impactés par des mises en chantier en repli depuis deux ans, les effectifs dans la construction se contractent également (-1,8 %) tout comme ceux des services immobiliers (-6,7 %).
L’emploi est orienté à la baisse dans la majorité des départements de la région
Pénalisé notamment par la contraction de son emploi intérimaire, le Jura est le plus touché avec une perte de 0,5 % de ses emplois. À l’inverse, le Doubs est le département où l’emploi résiste le mieux avec une légère hausse des effectifs (+0,2 %). Avec le Territoire de Belfort, ce sont les deux seuls départements à bénéficier d’une progression de l’intérim. Le commerce et la construction sont deux autres grands secteurs à peser négativement sur la croissance de l’emploi dans la majorité des départements.