Une nouvelle action du groupe "extinction rébellion" à Dijon
Les militants du collectif écologiste et altermondialiste « extinction rebellion » ont réalisé une nouvelle action dans la nuit de samedi à dimanche à Dijon. Accompagnés de représentants d’Attac, de Greenpeace et des Amis de la Terre, ils ont recouvert des publicités lumineuses et éteint des enseignes de magasins pour dénoncer le gaspillage d’énergie.
20 février 2023 à 8h59 par la rédaction
Ci-dessous, le communiqué du groupe « Extinction Rebellion » Dijon :
« Alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable. Des affiches pointant du doigt l’absurdité de ce gâchis ont été apposées directement sur des vitrines, divers écrans numériques et autres panneaux publicitaires rétro-éclairés dans la ville de Dijon. La lumière de nombreuses enseignes restées allumées ont été coupées.
Un récent sondage BVA a indiqué que 85% des Françaises et Français sont favorables à une réduction du nombre des écrans numériques publicitaires visibles dans l’espace public, quand 54% soutiennent tout bonnement leur interdiction comme le demande une pétition citoyenne déjà signée par plus de 59 000 personnes.
A Dijon, la pétition de Greenpeace sur le site GreenVoice intitulée Dijon : Pour l’extinction des enseignes et vitrines, a déjà rassemblé plus de 450 signatures. Vous trouverez le QR code à la fin de ce communiqué. Par cette action, les associations et collectifs appellent les pouvoirs publics à une extinction immédiate et générale des publicités lumineuses (écrans numériques et panneaux rétro-éclairés) et enseignes de magasins (en dehors des heures d’ouverture) encore beaucoup trop nombreuses dans l’espace public. En 2019, on dénombrait 55 000 écrans publicitaires numériques (de tailles variables) en France contre 40 000 en 2017, soit une augmentation de près de 40% en deux ans. Les conséquences sont nombreuses : incitation à la surconsommation, destruction et surexploitation des ressources, pollution lumineuse : modification de la trajectoire des oiseaux et extinction des insectes (disparition du ver luisant), nombreux risques pour la santé humaine. Les dispositions prises l’automne dernier par le gouvernement pour réguler les publicités et les enseignes lumineuses sont largement insuffisantes et incohérentes avec le discours gouvernemental appelant à “une mobilisation générale” en faveur de la sobriété énergétique.
Face à la crise énergétique et à l’urgence climatique, la sobriété énergétique doit être pensée en lien avec la justice sociale. Elle doit s’accompagner de mesures contraignantes ciblant en priorité les consommations excessives et de mesures d’accompagnement des plus précaires, par exemple un investissement massif dans la rénovation performante des passoires thermiques ».