La NUPES 21 contre le Service National Universel

La NUPES 21 s’érige contre le Service National Universel (SNU) porté par le président Emmanuel Macron. Ce 24 mai à Dijon aura lieu une étape de la tournée de promotion du SNU destiné aux jeunes de 15 à 17 ans.

Publié : 22 mai 2023 à 16h00 par Dimitri Tenlep

Antoine Peillon, l'un des représentants de la Nupes 21
Antoine Peillon, l'un des représentants de la Nupes 21
Crédit : photo archives K6 FM

Ci-dessous, le dernier communiqué officiel de la NUPES 21.

« NON au Service National Universel !

Pour une vraie émancipation de la jeunesse !

La tournée de promotion du Service national universel (SNU), porté par Emmanuel Macron, fait étape à Dijon mercredi 24 mai 2023. Ce « village » itinérant, installé autour d’un camion «mascotte», parcourt 25 étapes couvrant la totalité des académies de la métropole pour inciter la jeunesse à se porter volontaire à un "service militaire", incitation couplée par un envoi de messages promotionnels des caisses d’allocations familiales.

Le SNU, que le gouvernement veut rendre obligatoire, selon une « montée en charge progressive » après acceptation de territoires de plus en plus nombreux, est un dispositif coûteux qui ne remplit aucun objectif légitime en termes de défense, d’éducation, d’insertion, de cohésion sociale et de solidarité, tout en réduisant les moyens de l'école publique. L'organisation de ce SNU repose ainsi sur un énorme gaspillage d'argent public : 12 jours de SNU correspondent à 3 mois d'école !

Portée par les ministères des Armées et de l’Éducation nationale, c’est une opération étatique de soumission de la jeunesse, avec un engagement forcé à visée militaire, sans possibilité d’objection de conscience.s, à l'encontre d'un projet émancipateur d'éducation concrétisant les valeurs de la République.

Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité.es, précarisé.es, sans aucun des droits dont bénéficient les travailleurs et travailleuses, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Derrière un affichage d’éducation populaire, mais avec un encadrement militaire, le risque est grand d'un fichage généralisé des jeunes de 16 à 25 ans, réalisé à l'occasion du SNU. Il pourrait constituer les bases d’une armée de réserve. Or même les militaires ne souhaitent pas revenir à une armée civile, dont les jeunes constitueraient une variable d'ajustement.

Nous demandons l’abandon de ce dispositif aux antipodes des valeurs d’émancipation que nous portons. Nous avons une autre ambition pour la jeunesse dont les conditions d’études et de vie se sont considérablement dégradées. Dès lors, nous demandons que les moyens dédiés à ce dispositif SNU soient au service d'un système éducatif émancipateur et pour une politique Jeunesse ambitieuse, en lien avec le soutien aux structures d'éducation populaire,

La NUPES 21 s’associe à toutes les associations et organisations qui, le 24 mai, dénonceront le danger du SNU pour la jeunesse. »




}