Carte scolaire en Côte-d'Or : des fermetures qui interrogent

Le projet de carte scolaire pour la rentrée prochaine, présenté en Côte-d’Or, suscite une vive inquiétude. Dans un communiqué publié ce 3 avril, la députée Catherine Hervieu alerte sur les conséquences des décisions prises par le Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) : 47 fermetures de classes sont annoncées dans les écoles maternelles et élémentaires, contre seulement 24 ouvertures. L’enseignement agricole public est également concerné.

À ces suppressions s’ajoutent des réductions de postes et d’heures d’enseignement. Un choix que l’élue juge préjudiciable, non seulement pour les élèves et les enseignants, mais aussi pour l’attractivité des communes et le dynamisme économique local.

Catherine Hervieu insiste sur la nécessité de replacer l’élaboration de la carte scolaire dans une perspective pédagogique, et non comme un simple levier d’ajustement budgétaire. Elle déplore que cette réorganisation intervienne dans un contexte déjà tendu, marqué par le manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap (AESH), de personnels spécialisés, médicaux et paramédicaux.

Elle appelle à revoir le projet, estimant que toute économie réalisée par ce biais doit impérativement être réinvestie dans les politiques éducatives, sans réduction du budget global de l’Éducation nationale. « Aucune fermeture ne peut être justifiée si elle n’améliore pas clairement les conditions d’apprentissage des élèves », affirme-t-elle.

La députée conclut en rappelant que l’avenir du pays passe par une école publique ambitieuse, soutenue par des moyens à la hauteur des enjeux éducatifs.