Didier Martin prépare « un grand rendez-vous républicain »

Après sa défaite dimanche lors du second tour des élections législatives, Didier Martin, le député sortant de la première circonscription de Côte-d’Or, a publié ce mercredi un communiqué dans lequel il revient sur ces élections et sur les prochaines échéances.

Publié : 10 juillet 2024 à 14h30 par Fabrice Aubry

Didier Martin prépare « un grand rendez-vous républicain » pour la rentrée

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Ci-dessous, le communiqué de Didier Martin : 


Dimanche 7 juillet, je suis arrivé en deuxième position au 2nd tour de cette élection législative anticipée en obtenant 34,36% des voix dans le cadre d’une triangulaire m’opposant au Rassemblement national et au Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription de Côte-d’Or.


Je tiens à remercier très sincèrement les 17314 électrices et électeurs qui m’ont accordé leurs suffrages. Leur confiance m’honore et m’engage pour les futurs combats que nous devrons mener. La bataille électorale a ceci de commun avec la compétition sportive : si l’on a peur de perdre, il ne faut pas y aller. Je n’ai jamais eu peur, déterminé à l’emporter malgré une adversité plurielle. D’une part, la brutale soudaineté de la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale nous a tous surpris. Elle n’a eu d’égale que la soudaine reconstitution d’un cartel électoral à gauche, alors que la NUPES nous avait montré un état de division profonde. D’autre part, il eût fallu prévoir le ralliement choquant à l’extrême droite d’une frange droitière du parti Les Républicains. Localement, j’ajoute à ce constat le manque de clarté du parti LR de Côte-d’Or replié sur une position de « ni-ni » assez obscure et n’appelant pas expressément à soutenir ma candidature au 2nd tour afin de faire barrage aux extrêmes.


À gauche, la résurgence soudaine du Parti Socialiste de Côte-d’Or lui a permis de sortir la tête hors de l’eau en profitant habilement de l’occasion qui lui était offerte. Avec ses alliés d’extrême gauche, ils ont mené campagne avec le déchaînement de ceux qui ont tout à gagner et rien à perdre. Alors même que je terminais deuxième au soir du 1er tour devant l’extrême droite et que le maire de Dijon écartait logiquement tout danger du RN sur la 1re circonscription, le PS et sa candidate ont opté pour une stratégie trompeuse en prétendant représenter à eux seuls le Front Républicain et en appelant à mon désistement. Je tiens à remercier le président du Conseil départemental de la Côte-d’Or qui m’a très fermement soutenu pour le 2nd tour en affirmant que j’étais le mieux à même de défendre notre territoire. J’adresse aussi toute ma gratitude aux maires et aux élus de la circonscription qui m’ont publiquement soutenu, et qui, malgré le résultat, m’ont témoigné leur amicale déception. Je suis fier et reconnaissant d’avoir porté la voix de mes concitoyens et défendu les intérêts de notre territoire à l’assemblée nationale durant ces sept dernières années. Je forme le vœu personnel que les travaux que j’ai engagés sur la fin de vie et sur les soins palliatifs soient poursuivis et menés à leur terme dans cette nouvelle législature. La recomposition de la représentation nationale présage de grandes évolutions dans l’organisation politique et par voie de conséquence dans la façon de gouverner la France. J’y vois l’urgence de rénover notre démocratie et la nécessité de donner plus souvent la parole aux citoyens, sur des questions essentielles qui les concernent. Je pense à nos institutions, à notre solidarité envers les plus vulnérables et envers nos aînés, à notre volonté de préserver un modèle de société associant liberté et respect de nos valeurs communes.


Je ne me résous pas à regarder passivement l’évolution politique en France comme en Côte-d’Or, ni la rupture du lien entre citoyens au sein de la République. Si on ne change rien, le RN gagnera en 2027. Si on ne change rien, la division dans la société française l’emportera sur l’esprit de concorde. Si on laisse se propager la colère, une partie de nos concitoyens risque de tomber dans la haine de l’autre. Le communautarisme, l’antisémitisme, les politiques extrémistes ne doivent pas renverser ce que nous avons de plus précieux. Notre République serait en péril si nous trahissions son idéal et sa devise. Aussi j’invite toutes celles et tous ceux qui refusent le cynisme politique et qui s’opposent aux idéologies délétères des extrêmes à ne pas se résigner et à se rassembler à l’occasion d’un grand rendez-vous républicain que je proposerai dès la rentrée.