Catherine Hervieu appelle le Président à respecter le résultat des législatives

Catherine Hervieu, député de la 2e circonscription de Côte-d’Or, a réagi par voie de communiqué de presse à l’interview donnée par Emmanuel Macron sur France 2 il y a quelques jours. Pour elle, la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives « n’est pas un prétexte pour déroger au Front républicain ».

26 juillet 2024 à 16h29 par Charles Perrin Sonnette

Catherine Hervieu, candidate écologiste pour le NFP, a été élue députée dans la 2e circonscription.
Catherine Hervieu, candidate écologiste pour le NFP, a été élue députée dans la 2e circonscription.
Crédit : Photo K6FM

Retrouvez, ci-dessous, le communiqué de presse de Catherine Hervieu :

« Je tiens à rappeler la démarche explicite, au deuxième tour des élections législatives, entre le camp présidentiel et le Nouveau Front Populaire pour faire barrage à l’extrême droite. C’est le Front républicain.

Je l’ai proposé publiquement et sans détour, à l’instar de l’ensemble des candidats du NFP, en prenant l’engagement de me désister si les électrices et électeurs de la 2e circonscription de Côte-d’Or ne m’avaient pas placée dans les deux premières positions.

Ainsi, je me serais désistée dès le soir du 1er tour, en mettant toutes mes forces dans la bataille pour défendre concrètement les valeurs de la République.

Cet accord nous engage, réciproquement, par principe et non par opportunisme politique.

Que penser du discours du Président, le garant suprême de la République, qui déroge en tout point au Front républicain ?

Le Président a totalement balayé d’un revers de main la proposition d’investir Lucie Castets au poste de Première ministre, plaçant le pays sans gouvernement alors même qu’il s’agit de préparer notamment les projets de loi de finances.

La main du Président n’a pourtant pas tremblé avec l’acceptation de la démission du gouvernement. Celle-ci repose sur un calcul politique non dissimulé, permettant aux ministres “démissionnaires” de prendre part au vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Voir Gabriel Attal, encore chef de l’exécutif deux jours auparavant, siéger au Parlement, de même que Gérald Darmanin qui continue à assurer la fonction, fusse-t-elle “technique”, de ministre de l’Intérieur pose la question cruciale de la séparation des pouvoirs, un des fondements majeurs de la République.

Le Président demande les compromis qu’il ne veut manifestement pas assumer lui-même, alors qu’il est totalement responsable de la situation inédite dans laquelle il a plongé le pays depuis le 9 juin. Il refuse de prendre en compte le résultat objectif qui place en tête le groupe des député·es du NFP.

J’appelle le camp présidentiel à respecter le résultat combiné, plaçant le programme du NFP en tête dans le cadre du Front républicain. Sur des sujets aussi majeurs que la sécurité et la défense de la Nation comme de la démocratie dont je prendrais part à l’Assemblée, je souhaite trouver des majorités de compromis et définir un cap constructif pour l’intérêt général.

Fidèle à mes engagements, je veux marquer un tournant dans la manière de représenter le territoire qui m’a élue, à l’aune de la situation politique inédite. J’assurerai avec David Camus mon suppléant, une présence active en allant à la rencontre des habitantes et habitants et des élu·es dans la continuité de la campagne électorale. Ainsi, avec des initiatives construites ensemble, nous poursuivrons cette belle mobilisation au service de nos concitoyens. »




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