Océane Godard : « la France est à un tournant »

Après le recours de Michel Barnier à l’article 49.3 ce lundi pour faire passer en force son projet de budget de la sécurité sociale, les députés du Rassemblement National et ceux de la France Insoumise ont déposé une motion de censure qui devrait conduire à la chute du gouvernement ces prochains jours. La députée de la première circonscription de Côte-d’Or, Océane Godard, s’est exprimée sur le sujet.

Publié : 3 décembre 2024 à 9h58 par Fabrice Aubry

La députée de la première circonscription de Côte-d’Or, Océane Godard, s’est exprimée ce lundi soir
La députée de la première circonscription de Côte-d’Or, Océane Godard, s’est exprimée ce lundi soir
Crédit : Photo d'archive K6FM

Ci-dessous, le communiqué de la députée Océane Godard :

Le pari du chaos institutionnel n’a jamais été mon projet ni celui du Parti socialiste. Mon engagement, en tant que femme, militante, élue et aujourd’hui en tant que députée de la nation, a toujours été guidé par le dialogue, le sens du collectif, le pragmatisme et la bienveillance reposant sur des valeurs de justice sociale et de tolérance. Mais aujourd’hui, je dois prendre acte : le gouvernement nous conduit dans une impasse.  

Nous vivons un moment historique : la France est à un tournant. Michel Barnier a enclenché le 49-3 pour faire adopter un budget qui, non seulement, ne répond pas aux aspirations des Françaises et des Français en matière de justice sociale et fiscale, mais qui échoue également à maîtriser les déséquilibres budgétaires induits par les choix du Président de la République. Dans ce contexte, je fais le choix de voter la censure. Non par esprit d’opposition systématique, mais parce que ce gouvernement manque l’opportunité de fédérer autour d’une vision équilibrée et ambitieuse pour le pays. Michel Barnier s’est enfermé dans une logique d’alignement sur les propositions de l’extrême droite de Marine Le Pen, ignorant les appels à la coopération, notamment avec la gauche et le Parti socialiste. 

En commission mixte paritaire, nous avions réussi à faire avancer le sujet de l’augmentation des moyens alloués aux hôpitaux publiques. Un autre chemin est possible : celui du dialogue et de la responsabilité collective. Le compromis n’est ni une faiblesse ni une compromission, c’est une force démocratique, qui plus est, adaptée au contexte politique actuel. Les ambitions, d’ici ou de là-bas, doivent s’effacer pour permettre de sortir de ce moment historique par le haut. L’élection présidentielle doit rester à sa place, en 2027. La position exprimée nettement, avec mon groupe socialiste, incarne l’esprit de responsabilité et vise à participer à la construction d’un pacte de gouvernement tourné vers l’intérêt général. Ce sont ces conditions que nous nous engageons à créer, dans le dialogue et avec sérieux, pour que notre pays soit à la hauteur des défis locaux, nationaux, européennes et internationaux. 




}