Les amis de la terre de Côte-d’Or disent non à la « fast fashion »
Alors que le black Friday a lieu ce vendredi 29 novembre, l’association écologiste « les amis de la terre » de Côte-d’Or dénonce la consommation et l’achat à outrance de vêtements et les conséquences sur l'environnement.
Publié : 6h30 par Fabrice Aubry
Ci-dessous, le communiqué de l’association « les amis de la terre de Côte-d’Or » :
150 milliards de vêtements produits chaque année, représentant jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course vers les coûts de production les plus bas. Elle piétine le droit à l’environnement et perpétue des violations des droits humains et des personnes qui fabriquent nos vêtements.
La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz. Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans l’environnement chaque année dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles de plastique. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait ainsi imputable à la teinture et au traitement des textiles.
Selon l’ADEME, les émissions générées par l’industrie textile (vêtements et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO2 par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent. En Europe, on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinérés... Seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. La France (en 2023), collecte environ 38% de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant face à l'ampleur des déchets. En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements par habitant par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, on devrait « consommer » 5 vêtements neufs par habitant et par an. Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine.