Connaissez-vous l’impact environnemental des fournitures scolaires ?

Alors que la rentrée scolaire se rapproche à grand pas, l’association écologiste « les amis de la terre Côte d’Or » alerte sur l’impact environnemental de certaines fournitures scolaires, et notamment des stylos.

26 août 2024 à 12h28 par Fabrice Aubry

L'association alerte sur l’impact environnemental de certaines fournitures scolaires
L'association alerte sur l’impact environnemental de certaines fournitures scolaires
Crédit : Photo d'illustration / les amis de la terre Côte d’Or

Ci-dessous, le communiqué de l’association « les amis de la terre Côte d’Or » :

Lundi 2 septembre 2024, ce sera la rentrée des classes pour 12 millions d'élèves en France, dont environ 327 000 en Côte-d'Or. Et comme chaque année, c'est la course aux achats de fournitures scolaires. Avec 12 millions d'élèves, cela en fait des cahiers, classeurs, stylos et autres outils qui vont être achetés. Au-delà du conseil de réutiliser ce qui peut l'être de l'année précédente, les Amis de la Terre Côte-d'Or souhaitent attirer l'attention sur l'impact environnemental des instruments d'écriture. Qui s'est déjà posé la question de l'empreinte environnementale d'un simple stylo ? Après tout, c'est si petit, c'est anodin, non ? Et bien non, justement ! Pour un seul élève, oui, mais avec 12 millions, on ne rigole plus !

Développement : Un peu de géographie et de chimie : Un simple stylo BIC de base est composé de plastique, de laiton (cuivre + zinc) et de tungstène. Le plastique est fabriqué à partir de pétrole, un liquide que la terre a mis environ 60 millions d'années à fabriquer. On en trouve principalement aux Etats-Unis et dans les pays du Moyen Orient. Il a fallu creuser pour le récupérer, le transporter par pipelines qui nécessitent eux-même de l'énergie pour fonctionner, puis par pétroliers nécessitant du pétrole, puis par camions (besoin de pétrole) ou par trains (besoin d'électricité) jusqu'à l'usine.

Le cuivre, le zinc et le tungstène peuvent provenir de carrières du Chili, du Pérou, de Chine. D'immenses engins et camions (fonctionnant au pétrole) sont nécessaires à leur extraction. Une fois toutes ces matières assemblées en usine pour créer notre stylo, celui-ci sera transporté en camions jusqu'au magasin où les écoliers iront les chercher à pied, en transport en commun (utilisant du pétrole ou de l'électricité) ou en voiture (besoin de pétrole).

Deux petits exercices de mathématique :

Sachant qu'un stylo bille de marque BIC de type Crystal pèse 5,8 g, que sa mine rechargeable pleine pèse 1 g et qu'il est vendu 100 millions de ce stylo par an en France. Question : Quelle masse de déchets pourrait-on économiser sur une année si tous ces stylos étaient rechargés au lieu d'être à nouveau achetés ? Réponse : 480 tonnes, soit plus lourd qu'une rame de train TGV !

Sachant qu'un surligneur de marque Stabilo pèse 18,35 g seul, mais 25,27 g avec emballage et qu'il est vendu 15 millions de ces surligneurs par an en France. Donner la masse de déchets si tous ces surligneurs sont achetés emballés comparée au cas où ils sont achetés en vrac (sans emballage). (Avec l'hypothèse ici que tous les surligneurs soient vendus individuellement, ce qui n'est pas tout à fait le cas) Réponse : 103,8 tonnes, soit la masse d'un peu plus de 3 tramways dijonnais.

Conclusion :

Une extraction des matières premières impactante suivie d'un transport planétaire, mais aussi 100 tonnes de déchets par ci, 480 tonnes de déchets par là, la rentrée des classes pèse lourd sur la planète. C'est pourquoi nous attirons l'attention sur le fait que chacun et chacune doit privilégier des instruments d'écriture rechargeables et en vrac. Et aussi sur l'importance de prendre soin de ces objets "presque" anodins afin d'en changer le moins possible. Enfin, quand votre marqueur ou stylo ne fonctionne plus, préférez son recyclage (https://stylos21.org/home-pages/) à son incinération. Il pourra servir à fabriquer du mobilier de jardin par exemple.  




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