Les acteurs du logement social veulent aller plus vite sur la décarbonation
Une centaine de personnes étaient réunies il y a quelques jours à Dole pour échanger autour de l’adaptation du parc social de Bourgogne-Franche-Comté au changement climatique.
Publié : 12h30 par la rédaction
Cette rencontre organisée par l’Union Sociale pour l’Habitat de Bourgogne-Franche-Comté, en partenariat avec EDF et la Banque des Territoires, a permis aux bailleurs sociaux, aux représentants de la Région et des territoires, aux principales professions concernées comme les entreprises de travaux, les maîtres d’œuvre, les économistes, les promoteurs des matériaux biosourcés et les référents de l’accompagnement des locataires pendant les travaux, de se mettre tous autour d’une table pour faire un point sur les stratégies de rénovation et de décarbonation des logements sociaux. Tous d’horizons différents mais avec un objectif partagé : améliorer le confort et le pouvoir d’achat des locataires.
En introduction, François-Xavier Dugourd président de l’USH de BFC, qui pèse 188 00 logements et 355 000 personnes logées, a regretté les ponctions de l’état sur les fonds propres des bailleurs tout en affirmant ne pas baisser les bras. La Région BFC et la Direction régionale de la Banque des Territoires ont rappelé et confirmé le maintien de leurs dispositifs d’accompagnement et de soutien financier en faveur du parc social. Alban Charrier, directeur adjoint à la Maîtrise d’ouvrage et des politiques patrimoniales pour l’Union Sociale pour l’Habitat, a rappelé que la Bourgogne-Franche-Comté n’était pas à la traine en matière de décarbonation, elle est même bonne élève et compte 3 000 rénovations par an, proche de l’objectif qui permettrait d’éradiquer les logements de classe énergétique E, F et G.
Le coût de l’énergie étant désormais une variable qui pèse dans le budget des ménages, la décarbonation doit aller plus vite et plus loin. Les bailleurs sociaux en ont pleinement conscience, ils étudient les solutions innovantes les plus adaptées, car « le souci du locataire, ce n’est pas la fin du monde, c’est la fin du mois ! ». Des tables rondes ont présenté des exemples concrets de (R) évolution énergétique en matière d’isolation, de ventilation et de chauffage. La rénovation avec des matériaux biosourcés ne coûtent pas plus cher dans certains cas. Tous regrettent la lourdeur des procédures d’appels d’offres mais aussi le manque de formation et d’expérience sur ces nouveaux matériaux. Les locataires ont également fait l’objet des attentions autour d’échanges visant à améliorer leur confort pendant les travaux et à les accompagner sur l’utilisation des nouveaux équipements et des installations, dans un souci de sobriété énergétique. Même s’il reste encore du chemin à parcourir, les bailleurs sociaux de BFC ne lâchent rien.