Vin : Le BIVB fait le point sur le millésime 2024
Et malgré de tout petits rendements, la récolte ne s’annonce pas si mauvaise…
16 octobre 2024 à 6h30 par Léon Charpennay
Le BIVB prévoit un millésime 2024 qualitatif
Crédit : K6FM
C’était jour de rentrée ce mardi 15 octobre à la cité climats et vins de Beaune, pour la traditionnelle conférence de presse du BIVB, Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne.
Son président délégué François Labet a d’abord rappelé « l’Annus climatique horribilis » vécue par la profession : +37% de précipitations sur la région à fin août (+42% en Côte-d’Or), un écart thermique de 0,6 degrés (1,2 sur notre département) et une insolation de -20%... ce qui a eu d’indéniables conséquences sur la croissance de la vigne, avec notamment beaucoup de maladies tout au long de la saison (Mildiou en tête).
A l’arrivée un volume de récolte sans doute inférieur à 2021 (pourtant le plus faible de ces 35 dernières années), avec des disparités selon le cépage (-50% sur le pinot noir, seulement -25% sur le chardonnay) et selon la région (La côte Chalonnaise et le Maconnais sont moins touchés que l’Auxerrois et le Chablisien.
Malgré toutes ces épreuves, la qualité a pu être préservée grâce aux 15 jours de soleil de fin août début septembre. Même si les grappes et les raisins étaient plus petits que d’habitude, la concentration, les saveurs et la richesse de nos terroirs ont pu être préservés, et devraient donner des vins de très bonne qualité. Les tables de tris, la maîtrise des températures et le savoir faire de nos viticulteurs sont passés par là.
« 2024 sera une année de vignerons, une année de vinificateurs » (F.Labet)
Le président du BIVB, François Delaunay, est ensuite revenu sur la situation des marchés du vin :
Malgré la petite récolte2024, il y aurait environ deux années de commercialisation en stock. Et malgré une baisse générale du marché français, celui des vins de Bourgogne resterait en hausse.
L’autre bonne nouvelle réside dans le fait que le chiffre d’affaires augmente moins que le volume, les prix du Bourgogne sont donc stables ou à la baisse. Sauf pour le Crémant ou la tendance reste haussière malgré une baisse de volumes.
L’export des vins de Bourgogne est également en hausse (+3%), contrairement aux autres AOC françaises. C’est le vin blanc (61% de la production bourguignonne) et le crémant (12%) qui permettent cette bonne tenue, ces vins étant très en vogue de par le monde, contrairement aux vins rouges.