Un projet innovant pour la lutte contre les cancers digestifs
Développer des traitements innovants pour lutter contre les cancers digestifs avancés et ainsi améliorer la qualité de vie des patients, c'est le défi que pose le projet "COMETE". Un objectif ambitieux que s'est fixé un consortium dijonnais.
7 juin 2024 à 15h00 par Morgane Aigu
Une partie du consortium qui participe au projet COMETE
Crédit : Photo K6FM
Qu'est-ce que le projet "COMETE" ?Le projet vise à développer des molécules de radiothérapie interne vectorisée (RIV) pour le diagnostic et le traitement des cancers digestifs avancés. Soutenu par un consortium comprenant Oncodesign Precision Medicine (OPM), l'Institut de Chimie Moléculaire de l'Université de Bourgogne (ICMUB), et le Centre Georges François Leclerc (CGFL), ce projet a pour objectif d'améliorer la qualité de la prise en charge et le taux de survie des patients.Le cancer digestif représente plus de 20% des cancers en France. Pour répondre à ce défi, le projet "COMETE" bénéficie d'une subvention totale de 7,8 millions d'euros du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), sur un coût total de 9,2 millions d'euros.
Les molécules radioactives sont développées dans les sous-sol du CGFL
Crédit : Photo K6FM
Une innovation médicale« On peut prétendre à être parmi les équipes qui vont proposer des nouveaux traitements » partage le Professeur Alexandre Cochet, directeur des coopérations et responsable du service de Médecine nucléaire. "COMETE" est un projet d'innovation dans le domaine médical. La radiothérapie interne vectorisée (RIV) consiste à injecter aux patients, sous forme de perfusion, des molécules radioactives qui se fixent sur les cellules portant la tumeur pour délivrer la radioactivité directement sur l'ADN, stoppant ainsi la progression de la maladie. Cette technique existe déjà pour le cancer de la prostate et permet de traiter directement la cellule cancereuse contrairement a d'autre traitements qui agissent dans tout le corps.
Le projet "COMETE" se résume en quatre objectifs principaux : - Identifier et valider les cellules qui portent le cancer en utilisant l'intelligence artificielle .- Développer de nouvelles molécules de RIV pour les essais cliniques. - Evaluer l'efficacité anti-tumorale et la toxicité de ces molécules sur des modèles précliniques. - Créer des agents d'imagerie appelé "compagnons" afin de personnaliser les traitements au patient et d'avoir un meilleur suivi.
Titre :On fait le point avec le Professeur Alexandre Cochet :
Crédit :K6FM
Une avancée médicale majeureLe consortium s'est fixé l'objectif de développer ces molécules et de les valider d'ici à 2028. Le professeur Alexandre Cochet « espère mettre à disposition ces molécules aux patients, dans le cadre d’études cliniques, pour 2028/2029. Cette recherche nous donne beaucoup d’espoir pour la prise en charge des patients souffrants de cancers métastatiques ». Selon lui ce sont des traitements qui sont « relativement bien tolérés et qui peuvent être combinés avec d'autres ».