Rejet du projet de loi immigration : « le résultat d’une alliance malsaine », selon Benoît Bordat
Le projet de loi immigration devait être examiné à partir de ce lundi à l’assemblée nationale, mais une motion de rejet a été votée par une majorité de députés d’opposition. Le député de la 2eme circonscription de Côte d’Or et député de la majorité présidentielle, Benoit Bordat, a réagi après ce fait politique qui plonge l’exécutif dans l’embarras.
12 décembre 2023 à 8h52 par la rédaction
Benoit Bordat est député de la 2eme circonscription de Côte d’Or
Crédit : Photo d'archive / DR
Ci-dessous, le communiqué de Benoit Bordat :
« L’adoption de la motion de rejet préalable à l’examen du projet de loi immigration révèle une nouvelle fois l’alliance malsaine entre les groupes parlementaires de la NUPES, du Rassemblement National et des Républicains pour empêcher le débat sur un sujet primordial et attendu par tous nos concitoyens. Les deux projets irréalistes de « l’Immigration Zéro » du RN et de « l’Ouverture totale des frontières » de la NUPES se sont conjuguées pour empêcher le débat sur un texte utile, à la recherche d’un équilibre entre fermeté envers ceux qui ne respectent pas les lois de la République et une meilleure intégration pour ceux qui souhaitent s’y intégrer.
Ceux-là même qui se plaignent régulièrement du manque de débat démocratique au sein du Parlement et de l’utilisation de l’article 49.3 face à leur irresponsabilité ont choisi de refuser le débat, et de taire la voix des citoyens qu’ils représentent. Le travail parlementaire a pour objectif de légiférer pour l’intérêt général et non d’être au service de petites manœuvres politiciennes visant à décrédibiliser un ministre en pensant en retirer un intérêt politique. L’adoption de cette motion de rejet a pour conséquence potentielle un retour au texte du Sénat et d’empêcher un certain nombre d’avancées attendues par les Français : régularisation des travailleurs dans les métiers sous tension, meilleure intégration par le travail, fin de l’internement des mineurs dans les centres de rétention administrative, nouveaux moyens pour expulser les immigrants délinquants ou encore un traitement plus rapide des demandes de séjour. Rejeter le débat ne permettra ni de réguler davantage l’immigration ni d’améliorer l’intégration de ceux qui veulent vivre et contribuer à notre société en France en respectant les règles de la République. Les Français jugeront la responsabilité de chacun sur cette question. »