La Mutualité Française Bourguignonne soutient le mouvement social des salariés des ehpad

A l’occasion d’un mouvement social ce mardi, la Mutualité Française Bourguignonne se fait officiellement le relai du « sentiment d’abandon » exprimé par ses équipes et de la dégradation insidieuse des conditions de travail et de l’accompagnement dans les Ehpad.

Publié : 8 octobre 2019 à 4h30 par la rédaction

Crédit : Archive K6FM

Ce sont: 


- des métiers indispensables pour notre société vieillissante, des métiers porteurs de valeurs et de sens, mais déclassés et dévalorisés alors qu’ils sont le socle de toute la politique gérontologique du domicile qui se base sur un soutien à domicile le plus longtemps possible - le manque de reconnaissance de ces métiers entraîne des difficultés pour recruter, fidéliser, faire monter en compétence, créer des vocations... - l’anticipation des départs en retraite des aides à domicile dont un grand nombre ont aujourd’hui plus de 50 ans ...


 


Malgré tout ce qui est entrepris dans les établissements et services, cette situation ne va pas dans le sens d’une meilleure qualité et a un coût économique et social pour notre société. Un investissement dans la réorganisation du travail, la reconnaissance et le décloisonnement des métiers... devient indispensable. Cela fait des années que plans et rapports « Grand âge » se succèdent, avec leurs lots de mesures, certes parfois positives mais toujours insuffisantes. Il est urgent aujourd’hui de prendre les mesures pour que cesse la maltraitance institutionnelle et pour assurer à tous un vieillissement et une fin de vie digne. Il est temps de révolutionner l’accompagnement du grand âge. La nouvelle tentative du gouvernement de mettre un terme aux avantages fiscaux liés aux services d’aide à domicile interroge la Mutualité Française Bourguignonne. Le gouvernement a fait marche arrière, heureusement, mais cela pose question : a-t-il sérieusement conscience de l’urgence et des enjeux ?


La Mutualité Française Bourguignonne s’inquiète suite à la publication du PLFSS 2020 qui, malgré les 50 millions d’€uros d’exprimentation promis dès le printemps 2018 par Agnès Buzyn, ne compte aucune nouvelle mesure de financement à même d’amorcer la future loi Grand âge, elle-même est reportée à 2020, après les élections municipales ! Vieillir dignement sera-t’il réservé à ceux qui en ont les moyens ? Que dire des inégalités entre les territoires ? C’est en tout cas ce qui nous attend si les services d’aide à domicile disparaissent et si les EHPAD deviennent financièrement inaccessibles.


Pour toutes ces raisons, la Mutualité Française Bourguignonne soutient le mouvement social des salariés prévu mardi 8 octobre.


Communiqué de la Mutualité Française Bourguignonne