Benoît Bordat : « Il faut assurer la sécurité de nos enfants à l’école »

Benoît Bordat, député de la Côte-d’Or, s’est exprimé sur le plan interministériel contre le harcèlement dévoilé hier, mercredi 27 septembre, par la Première ministre Élisabeth Borne.

28 septembre 2023 à 16h13 par la rédaction

Benoît Bordat avait rencontré Gabriel Attal, ministre de l'Éducation, fin août dernier à Dijon.

Crédit : Photo K6FM

Retrouvez, ci-dessous, le communiqué de presse de Benoît Bordat :


« Le Plan interministériel contre le harcèlement scolaire a été dévoilé par la Première ministre Elisabeth Borne ce mercredi 27 septembre.


Très attendu, il aura des impacts concrets et durables sur nos écoles afin de faire bloc contre le harcèlement et de répondre efficacement aux trop nombreux témoignages qui nous sont parvenus ces dernières semaines.


Afin de lutter contre l’aggravation du nombre de cas d’harcèlement à l’école, ce plan repose sur trois piliers : prévention, détection et réaction.


Ce plan engage une mobilisation générale du Gouvernement mais aussi des forces de l’ordre, des magistrats, des soignants, des collectivités, des acteurs associatifs, des éducateurs sportifs, et des plateformes digitales.


C’est la suite logique d’un électrochoc déjà palpable depuis plusieurs semaines qui se traduit par la création de nouveaux dispositifs dans le but d’éloigner l’élève harceleur avec un accent mis sur la prise en charge de l’élève harcelé. Le 3018 va devenir le numéro unique de signalement et sera bientôt accompagné d’une application. L’accompagnement psychologique des victimes sera également renforcé grâce à « mon soutien psy » visant à faciliter l’accès à des séances avec un psychologue prises en charge par l’Assurance Maladie.


Ce grand plan permet d’insister tout particulièrement sur le volet de la formation des personnels enseignants, à l’image de l’instauration de temps dédiés à des cours d’empathie dans les programmes scolaires, de la mise en place de stages de citoyenneté contenant des modules spécifiques au harcèlement ou encore de la distribution systématique de la classe de CE2 à la 3ème de grilles d’autoévaluation anonymes pour détecter plus rapidement les situations de harcèlement. Des référents harcèlement vont être déployés dans chaque établissement en lien direct avec la police et le parquet.


Les élèves seront également des acteurs de premier ordre avec la désignation dans chaque classe d’élèves ambassadeurs chargés de détecter et signaler les cas d’harcèlement, en particulier sur les réseaux sociaux.


Des bannissements de six mois à un an des réseaux sociaux utilisés par les élèves harceleurs pourront être prononcés avec une confiscation de leur téléphone par le juge dans les cas les plus graves et dans des situations de récidive.


L’Office mineurs (Ofmin) a été inauguré avec pour objectif d’améliorer l’efficacité du traitement judiciaire des plaintes et de veiller à une meilleure conduite des enquêtes. La saisine du procureur a été simplifiée et sera désormais automatique, notamment au travers d’une plateforme dédiée. L’élève n’aura plus à se défendre tout seul et ces mesures plus sévères marquent un tournant en envoyant un signal clair à toute la société : nous ne devons plus minimiser les faits.


Le Ministre Gabriel Attal a engagé sa responsabilité depuis le début de son mandat ministériel afin que la peur change de camp et qu’elle disparaisse. Néanmoins, l’Éducation Nationale ne peut répondre seul à ce fléau. La responsabilisation des parents est également un enjeu crucial. L’instauration de mesures fortes telles que la mise en place d’un couvre-feu ou la mise en place de stage de détection tendent à la conforter.


Benoît Bordat s’est personnellement mobilisé sur ce sujet et se félicite de la mise en place de ce plan dont l’objectif est clair : assurer la sécurité et le bien-être de nos enfants à l’école. C’est le signal d’un véritable changement de cap vers une plus grand implication de tous dans la lutte contre la violence scolaire subie par un élève sur dix en France. »