Une manifestation qui restera gravée
Selon l’intersyndicale, ils étaient près de 25 000 ce mardi, contre 11 000 lors du précédent rassemblement, à manifester dans les rues dijonnaises pour s’opposer au texte de la réforme des retraites. De son côté, la police a dénombré 11 000 personnes.
Publié : 7 mars 2023 à 18h20 par Hector Renaud
Le rassemblement du 19 janvier avait réuni entre 11 000 et 13 000 personnes à Dijon, et cette fois-ci, c’était bien plus. Comme d'habitude entre la police et les syndicats, les chiffres diffèrent. Il y avait ce mardi 25 000 manifestants à Dijon selon les organisations syndicales, et 11 000 selon les forces de l'ordre. Si une partie des Français avait choisi ce mardi de descendre sur la chaussée pour protester, c’est suite à l’arrivée du dossier brûlant de la réforme des retraites au Sénat. En effet, le texte est examiné depuis le 28 février au Haut parlement, et les sénateurs ne disposent que de 15 jours pour conclure leurs votes. Après l’utilisation de l’article 47-1, les débats se termineront automatiquement le 12 mars, dernier délai.
C'est l'une des raisons pourquoi ce mardi, il y avait foule dans les rues de Dijon. Sur place, nous avons constaté une forte densité d’individus. À notre micro, lorsque l'on demande à Dimitri, actuellement cheminot et effectuant régulièrement des horaires de nuit, s’il est satisfait de la mobilisation, il répond : « Ça fait bientôt 25 ans que je manifeste, je crois que je n’ai jamais vu autant de monde depuis le 19 janvier, donc oui je suis très satisfait ». De plus, nous avons pu croiser d’autres personnes plus déterminées encore, comme Dominique, exerçant le métier d'artisan qui, suite à notre question sur la possibilité de faire plier le gouvernement, nous répond : « J’y crois profondément sinon je ne serais pas là. ». Enfin, quelles sont les raisons qui ont poussé tous ces gens hors de leur travail pour faire entendre leurs voix ? Sophie, enseignante artistique, nous exprime : « Je suis contre la réforme, car je souhaite soutenir tous les gens qui ont du mal à vivre dignement, c’est leur souhaiter de pouvoir vivre leur retraite le plus tôt possible et d’avoir un peu de confort de vie et de reconnaissance ». Ecoutez ci-dessous le témoignage d'un pompier dijonnais, il nous explique pourquoi il est contre cette réforme :