Une habitante de la Côte d’Or ce dimanche soir sur M6

Inondations, incendies, sécheresses ou intempéries monstres, année après année, les Français voient le climat se dérégler sous leurs yeux, et pour des milliers d’entre eux, leurs maisons dévastées. Sait-on par exemple que onze millions de maisons sont exposées à un risque au nom barbare : le RGA pour le “Retrait Gonflement des Argiles” ! Avec des épisodes de pluie et de sécheresse qui s’enchaînent, les sols argileux gonflent puis se rétractent. Et les maisons au-dessus se fissurent. En 2022, la facture de ces sinistres devrait s’élever à 2.9 milliards d’euros pour les assureurs. Et un autre phénomène inquiète de plus en plus le long de notre littoral : l’érosion des côtes.

Sous l’effet notamment du réchauffement climatique du nord au sud de la France, des maisons menacent déjà de s’écrouler. Ces catastrophes vont se multiplier et coûter de plus en plus cher. On estime que la facture sera trois fois plus élevée d’ici 2050. Si votre maison est concernée, êtes-vous sûr d’être bien assuré ? Vaut-il mieux se faire aider face à des assureurs et à leurs experts tout-puissants ? Quel impact vont avoir tous ces sinistres sur le prix de nos cotisations... et la valeur de nos maisons ?

A Chaume et Courchamp, en Côte d’Or, la maison de Josette risque de s’effondrer

C’est une caravane sans eau courante, ni électricité et dont le toit laisse passer la pluie, mais c’est désormais le seul refuge de Josette. A 64 ans, elle n’a plus le droit de vivre dans sa maison. A l’été 2022, sa maison commence à se fissurer de toutes parts : dans le salon, la chambre et la cuisine, les murs se décollent les uns des autres à tel point que le bâtiment menace de s’effondrer. Mais dans ce village de 200 habitants, elle n’est pas la seule à avoir constaté des fissures. Une dizaine d’autres maisons est touchée, toutes au même moment, y compris la mairie elle-même. Pour tous ces sinistrés, pas de doute, c’est bien la sécheresse record de 2022, la responsable des dégâts. Le maire de la commune demande donc à la préfecture la reconnaissance de l’état de Catastrophe Naturelle pour sa commune. Seul moyen pour les victimes, de faire jouer leur assurance habitation. Le 03 mai dernier, le village décroche le précieux sésame. Les administrés entament alors les démarches nécessaires pensant être indemnisés rapidement. Cinq mois plus tard pourtant, aucun d’entre eux n’a obtenu de retour positif de son assurance. Alors, les assurances jouent-elles vraiment le jeu face à la sécheresse et aux autres sinistres, de plus en plus nombreux, provoqués par le dérèglement climatique ? En France, plus de 11 millions de maisons sont concernées, vaudront-elles encore quelque chose ?