« L’UFC Que Choisir » de Côte d’Or alerte sur la situation des sources d’eau dans le département
La Journée Mondiale de l’Eau a lieu ce jeudi. A cette occasion, l’UFC-Que Choisir de Côte-d'Or, constatant l’insuffisance d’information sur la protection des 27 sources d’eau potable les plus menacées de Côte-d'Or par les pollutions, interpelle la préfecture et les agences de l’eau pour obtenir un bilan détaillé des mesures de protection exigées par la loi.
Publié : 21 mars 2018 à 15h10 par Fabrice Aubry
« Alors que les fleuves et nappes phréatiques sont de plus en plus pollués par les rejets agricoles ou voient pour certains d’entre eux une diminution dramatique de leurs débits pendant l’été, la mobilisation de la société civile en 2007 à l’occasion du Grenelle de l’environnement, puis en 2013 lors de la deuxième conférence environnementale pour la transition écologique, a permis d’identifier à travers toute la France un millier de sources et de captages destinés à la fabrication d’eau potable plus particulièrement concernés par ces menaces et dont la protection a été jugée prioritaire.
Parmi les 27 sources prioritaires qui sont situées dans les communes de notre département :
- 6 sont menacées de fermeture du fait des pollutions en pesticides : Chevannes, Labergement-les-Auxonne, Magny-les-Aubigny, Meuilley, Soissons-sur-Nacey, Villars-Fontaine
- 10 sont menacées de fermeture du fait des pollutions en nitrates : Bellenot-sous-Pouilly, Boux-sous-Samaise, Couternon, Genlis, Magny-Saint-Médard, Norges-la-Ville, Quincy-le-Vicomte, Saint-Germain-les-Senailly, Saint-Martin-du-Mont et Saint-Usage
- 11 sont menacées de fermeture du fait des pollutions cumulées en pesticides et en nitrates : Aiserey, Champdôtre, Créancey, Étaules, Fenay, Mirebeau-sur-Bèze, Nuits-Saint-Georges (3), Perrigny-les- Dijon (2).
S’agissant des pesticides et des nitrates, les mesures de protection prévues par la loi consistent à éviter tout risque de pollution à proximité des sources en favorisant les modes de protection les plus respectueux de l’environnement tels que l’agriculture biologique ou, dans le cas d’un maintien de l’agriculture conventionnelle, à encadrer très strictement, voire interdire, l’usage des pesticides et des engrais.
Mais alors que les lois issues du Grenelle de l’environnement prévoyaient une protection effective de ces sources en 2012, force est de constater à ce jour l’insuffisance d’information permettant de mesurer la mise en œuvre effective, captage par captage, des mesures de protection et leur impact.
L’UFC-Que Choisir de Côte-d'Or entend remettre la protection de l’eau à l’agenda des Pouvoirs Publics. L’Association interpelle la préfecture de Côte-d'Or et les agences de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et Seine-Normandie afin d’obtenir un bilan détaillé et des mesures de protection véritablement efficaces pour chacun de ces captages prioritaires de notre département ».
Communiqué de l’Association UFC Que choisir de Côte d’Or