François Rebsamen sur l'attentat de Nice : « Je me suis demandé ce qui serait arrivé à Dijon...»
Invité à réagir après la minute de silence organisée ce lundi 18 juillet en hommage aux victime de l'attentat de Nice, le maire dijonnais François Rebsamen appelle à l'union de chacun face aux terrorisme et rappelle que malgré toutes les dispositions prises, le risque zéro n'existe pas.
Publié : 18 juillet 2016 à 10h41 par 45
Invité à réagir après la minute de silence organisée ce lundi 18 juillet en hommage aux victime de l'attentat de Nice, le maire dijonnais François Rebsamen appelle à l'union de chacun face aux terrorisme et rappelle que malgré toutes les dispositions prises, le risque zéro n'existe pas.
Il avait été un des premiers à réagir après l'attentat qui a frappé la promenade des Anglais à Nice ce jeudi 14 juillet vers 23h, en écrivant une lettre de soutien à son homologue niçois Christian Estrosi (voir article). François Rebsamen, maire socialiste de Dijon et président du Grand Dijon a lancé ce lundi 18 juillet la minute de silence qui a marqué solennellement le soutien à toutes les familles des 84 victimes de cet attentat.
Est ensuite venu le temps de la réaction, 4 jours après le drame. Le maire s'est tout d'abord félicité du nombre de personnes qui se sont rassemblées : « Cela montre une belle solidarité. La minute de silence a été parfaitement respectée. Nous sommes unis et rassemblés derrière les valeurs de la République, je sais que la France saura se relever de ce drame »
Ces mots, le maire dijonnais les avait déjà prononcés 8 mois plus tôt, alors qu'il se tenait déjà, sur cette place de la République, pour honorer la mémoire des tués du Bataclan avec une minute de silence : « La forme des attentats à changer depuis. Après des attentats collectifs, nous avons maintenant affaire à des actes isolés, plus durs à prévenir, comme celui de Nice. Nous nous adaptons, mais il n'y a pas de solution miracle ».
Et le maire dijonnais de confier : « J'ai pensé le soir du 14 juillet aux feux que nous avions organisé, nous, au lac Kir. Je me suis dit "Est-ce que nous avions pris des mesures suffisantes si un camion avait fait la même chose ?". Je pense qu'on aurait eu les mêmes conséquences.»
Pourtant, face aux récentes critiques de l'opposition, l'ancien ministre estime que l'�?tat a fait le nécessaire en matière de sécurité pour prévenir les attaques : « Peu importe ce qu'on peut mettre en place, le risque zéro n'existe pas. L'Etat a embauché de nouveaux policiers, des gendarmes, donner de nouveaux moyens à la justice, l'état d'urgence persiste... Mais on est jamais à l'abri d'un déséquilibré»
Le maire Dijonnais conclue en appelant les Français à s'unir, toute classe politique confondue : « Ce n'est pas le temps de la polémique et des récupérations politiques. Il faut être ensemble pour rester vigilants, mais continuer à vivre, à sortir sur les terrasses, à fêter le 14 juillet... c'est ce qui fait la France »
Yoann Olid