Les représentants de 37 pays rassemblés à Dijon

Avant la conférence interministérielle, l’inauguration du nouveau siège de l’OIV avait lieu samedi soir et l’installation de l’OIV marque un tournant pour Dijon qui s’impose désormais comme un carrefour stratégique de la diplomatie mondiale à travers la gastronomie et la vitiviniculture. Cette décision historique pour la capitale des ducs de Bourgogne, qui accueille pour la 1ère fois de son histoire une organisation internationale, positionne Dijon au rang de capitale mondiale des vins du monde. « En s’installant à Dijon sur proposition de l’État français, l’OIV fait de notre ville un carrefour stratégique des débats internationaux sur l’avenir du secteur vitivinicole. L’Hôtel Bouchu dit d’Esterno, un joyau rare et remarquable du 17ème siècle installé au cœur d’un ancien quartier vigneron, est aujourd’hui entièrement réhabilité pour un montant HT avoisinant les 15 millions d’euros. Il symbolise à la fois l’ancrage historique de la vigne et du vin dans notre cité et son nouveau statut de barycentre mondial de la diplomatie vitivinicole. » François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole. 

Un écosystème scientifique et académique de haut niveau

Dijon, en concurrence avec Bordeaux et Reims, avait d’abord été sélectionnée dès juillet 2021 par la France, État hôte de l’OIV, avant d’être choisie le 25 octobre 2021 par l’OIV, à l’unanimité des représentants des pays membres de l’organisation, grâce à une proposition immobilière ambitieuse et des atouts scientifiques, culturels et patrimoniaux remarquables en matière vitivinicole.

Dijon affiche en effet un réseau académique et scientifique impressionnant, avec la présence de centres de formation et de recherche de haut niveau comme l’Université de Bourgogne et l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin Jules Guyot et une Chaire Unesco « Culture et Traditions Vitivinicoles », la seule chaire au monde dans le domaine. Les politiques publiques audacieuses menées par la Ville et par la Métropole avec la Cité internationale de la gastronomie et du vin, la reconquête des vignes oubliées du Dijonnais autrefois prestigieux, confirment la volonté politique locale de faire de la vitiviniculture et de la gastronomie des leviers de développement, d’attractivité et de rayonnement à l’international.

Une place forte de la diplomatie gastronomique et viticole mondiale

L’installation de l’OIV à Dijon renforce le positionnement de la ville comme un pôle international dans le domaine de la diplomatie gastronomique. Avec la Cité internationale de la gastronomie et du vin, inaugurée en 2022 et qui avait déjà accueilli plus de 1,5 million de visiteurs en mai 2024, Dijon devient la destination incontournable pour les acteurs mondiaux du vin et de la gastronomie. La ville bénéficie d’une triple reconnaissance Unesco lui conférant une dimension unique : culturelle, au titre des Climats du vignoble de Bourgogne inscrits au Patrimoine mondial depuis 2015, immatérielle, au titre du repas Gastronomique des Français inscrit sur la liste du Patrimoine immatériel de l’humanité depuis 2010, universitaire, au titre de la Chaire Unesco « Culture et Traditions Vitivinicoles » qui fait la fierté de l’Université de Bourgogne.

Dijon à la reconquête de son patrimoine vitivinicole de Dijon : vers une appellation « Bourgogne-Dijon »

Dijon a impulsé un projet de territoire inédit sur le plan national. La reconquête du vignoble du Dijonnais est le résultat d'une politique audacieuse initiée par François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole, qui a su insuffler une dynamique collective en mobilisant viticulteurs et exploitants locaux. 60 hectares de vignes ont été plantés ces dix dernières années et sont aujourd’hui en production, en grande partie sur le plateau de La Cras, racheté par Dijon métropole en 2013 alors que le site avait été promis à l’urbanisation.

Un véritable élan appuyé par de nombreux partenaires a ainsi vu le jour pour faire renaître les terroirs viticoles classés en AOC Bourgogne et redonner à Dijon sa place dans le paysage viticole bourguignon. Cette démarche s'est concrétisée par le dépôt d'une demande auprès de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) pour l'obtention d'une Dénomination Géographique Complémentaire (DGC) « Bourgogne-Dijon », portée par une association regroupant une trentaine de vignerons. Cette appellation vise à reconnaître la qualité et l’authenticité des vins produits dans les communes de Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Plombières-lès-Dijon et Talant et porte sur un potentiel de 200 hectares à terme.

« Ce projet s'inscrit dans une vision stratégique de long terme qui associe préservation des paysages, valorisation du patrimoine viticole et promotion de pratiques agricoles plus durables. En obtenant cette DGC, les producteurs de vin du Bourgogne-Dijon pourront s'appuyer sur une reconnaissance officielle qui renforcera leur compétitivité sur les marchés et positionnera Dijon comme un acteur incontournable dans la production viticole bourguignonne. » François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole.

Dijon rayonne au cœur des grandes décisions viticoles internationales

Du 14 au 18 octobre 2024, Dijon accueille le 45ème Congrès mondial de la vigne et du vin, réunissant plus de 1000 experts internationaux de 50 pays pour débattre des enjeux actuels et futurs du secteur vitivinicole tels que le changement climatique, les innovations technologiques et les nouvelles pratiques dans la production viticole. Avec cet évènement, et l’accueil tout au long de l’année des quelques 500 experts de l’OIV qui convergeront vers le nouveau siège de l’organisation internationale, Dijon s’affirme comme la nouvelle place forte de la diplomatie mondiale à travers la gastronomie et la vitiviniculture. Dijon, aux côtés de l’OIV et des 50 pays membres de l’organisation, est plus que jamais prête à relever les défis vitivinicoles du 21^ème siècle.