Une centaine de personnes à Dijon contre la loi sur la fin de vie

A l’initiative de l’association « Alliance Vita Dijon », une petite centaine de personnes était rassemblée ce lundi soir place Darcy en signe d’opposition à la loi sur la fin de vie qui est examinée cette semaine à l’assemblée nationale.

28 mai 2024 à 8h58 par Fabrice Aubry

Une petite centaine de personnes était rassemblée ce lundi soir place Darcy

Crédit : Photo DR

Pendant que les députés débattaient du projet de loi fin de vie, l’association « Alliance Vita » organisait ce lundi une série de rassemblements à Paris, Marseille, Nantes mais aussi à Dijon. Ce projet de loi réclamé par certains et décrié par d’autres, traite d’un sujet très sensible. Un projet qui suscite l’opposition d’une partie de la population comme certains soignants et une partie des Catholiques. Pour l’association « Alliance Vita » ce projet de loi « acte la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie derrière l’expression édulcorée d’aide à mourir ».


Ci-dessous, le communiqué de l’association envoyé après la manifestation dijonnaise : 


En se rassemblant à Dijon place Darcy et à Paris, les participants ont mis en garde contre l’effet domino que produirait la loi fin de vie sur la prévention du suicide entamée par le suicide assisté, les soins palliatifs dénaturés par la prétendue « aide à mourir », les progrès dans la lutte contre la douleur découragés, la confiance soignant-soigné ruinée par la levée de l’interdit de tuer, la paix sociale minée par les conflits inhérents à la pratique du suicide assistée et de l’euthanasie, la protection des plus fragiles mise à mal par l’incitation à leur auto-exclusion.


La légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie pourrait les déstabiliser les uns après les autres et finalement porter atteinte à la fraternité-même dont cette loi se réclame. Lors du rassemblement, des intervenants se sont succédé pour manifester leur opposition à un basculement aussi radical que la levée de l’interdit de tuer. Le représentant d’Alliance VITA à Dijon, a renvoyé le gouvernement à sa responsabilité : « Et au lieu de saper tous ces fondements de la fraternité, le gouvernement serait mieux inspiré de les renforcer en commençant par prendre soin de notre système de santé si fragile, des personnes âgées dépendantes et finalement de tous ceux qui doutent, du fait de leur isolement, de leur précarité ou de leur dépendance, au point de se demander si elles ont encore une place dans la société. » Ce rassemblement est le premier acte d’une mobilisation qui se poursuivra pendant toute la durée des débats pour défendre une société fondée sur une fraternité qui aide à vivre, sans jamais pousser à mourir.