La qualité de l’eau coule de source en Côte d’Or
L’association de consommateurs « UFC-que choisir » indique que 98 % des habitants de Côte d’Or disposent d’une eau courante de qualité et propose de consulter une carte interactive pour visualiser la situation dans sa commune. Ci-dessous le communiqué.
Publié : 22 avril 2021 à 4h30 par la rédaction
Crédit : Photo dillustration K6FM
La 4e édition de la carte interactive de l’eau du robinet montre que si la plupart des consommateurs de Côte d’Or reçoivent une eau conforme en tous points aux critères réglementaires, en revanche 1,9 % des consommateurs de Côte d’Or reçoivent une eau polluée en matières organiques, nitrates et pesticides. Elle met également en lumière les carences de la réglementation en matière de pesticides et de perturbateurs endocriniens. Au vu de ces résultats, l’UFC-Que Choisir de Côte d’Or demande une interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.
L’Association invite les consommateurs de Côte d’Or à vérifier gratuitement la qualité de l’eau du robinet de leur commune.
Une eau conforme à la réglementation pour 98 % des consommateurs du département
L’étude par l’UFC-Que Choisir des analyses de la qualité de l’eau du robinet de la totalité des communes de France métropolitaine , sur la base des relevés des Agences Régionales de Santé, montre que 98 % des consommateurs de Côte d’Or accès à une eau conforme à la totalité des critères sanitaires.
En revanche, de l’ordre de 1,9 % des consommateurs, essentiellement dans des petites communes de zones rurales, reçoivent une eau non conforme.
Des contaminations d’origine agricole : le nitrate
Le nitrate constitue la 2ème cause de non-conformité. Il est présent dans l’eau de 47 réseaux contaminés : 6 % des réseaux de distribution du département de la Côte d’Or dans 45 communes. Il contamine l’eau desservie à des consommateurs principalement ruraux.
Des contaminations dues aux défauts de traitement : autres contaminants
Les matières organiques constituent la 1ère cause de non-conformité. Il est présent dans l’eau de 50 réseaux non conformes : 7% des réseaux de distribution du département de la Côte d’Or. Il contamine l’eau desservie à des consommateurs principalement ruraux.
Alerte sur les composants toxiques des canalisations : des analyses réalisées dans les logements ou à certains points localisés des réseaux de distribution font apparaitre la présence de plomb, nickel et cuivre, relargués par des canalisations vétustes, abîmées.
Mais ces pollutions restent mal mesurées car du fait d’un très faible nombre de prélèvements, ces analyses isolées ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs.
Nombre de pesticides recherchés dans les analyses officielles : 344 analyses en moyenne dans le département de la Côte d’Or.
Alors que plus de 750 molécules différentes de pesticides et de leurs dérivés sont susceptibles de se retrouver dans l’eau potable, 344 analyses sont en moyenne recherchées dans le département de Côte d’Or, soit un nombre très élevé au regard de ce qui est pratiqué dans le reste de la France.
Des pesticides perturbateurs endocriniens suspectés retrouvés dans 10 % des analyses pourtant réputées conformes
A la différence des autres polluants dont on peut accepter la présence tant qu’elle est inférieure aux limites sanitaires, les perturbateurs endocriniens peuvent avoir de graves conséquences sur la santé à très faibles doses et devraient de ce fait être strictement interdits en application du principe de précaution. La réglementation européenne sur les pesticides empêche en théorie la vente de pesticides ayant des propriétés de perturbateurs endocriniens. Mais dans la pratique, le niveau d’exigence requis pour démontrer les effets néfastes sur le système hormonal est tellement élevé qu’il rend cette réglementation totalement inopérante, laissant sur le marché des centaines de pesticides soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens. Ainsi dans le département de la Côte d’Or, dans 10 % en moyenne des analyses considérées comme conformes, notre étude révèle la présence de pesticides soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens à des teneurs inférieures aux limites réglementaires mais quantifiables.