« Jura sur Léman », un nouveau domaine de montagne franco-suisse

De nouvelles perspectives s’ouvrent pour les loisirs, avec l’arrivée d’un véritable domaine de montagne transfrontalier franco-suisse, à cheval sur le bassin lémanique et la Franche-Comté. Ce mercredi, les partenaires français et suisses se sont retrouvés sur la frontière entre les deux pays située au hameau de la Cure, un lieu symbolique idéal pour présenter une nouvelle marque commune.

Aujourd’hui naît « Jura sur Léman », le nom de domaine fédérateur sous lequel sera proposée une offre de ski alpin unifiée et simplifiée, ainsi que de nouvelles installations confortables, dès cet hiver 2020-2021. Cette marque permettra de développer une notoriété à l’échelle régionale et européenne, en évitant les confusions des nombreuses appellations utilisées jusqu’à ce jour de part et d’autre et dont les partenaires ont décidé de se détacher. Elle se traduit graphiquement par un logo illustrant la nature franco-suisse du nouveau domaine. La dynamique du pictogramme élève le logo vers une pointe, synonyme de sport et de montagne. La forme bleue symbolise le « J » du Jura français et la forme rouge le « L » du Léman suisse. La marque sera accompagnée du slogan d’incitation à l’action « Prenez de la hauteur », qui s’adresse clairement à celles et ceux qui souhaitent sortir de leur quotidien, de la grisaille, prendre de l’altitude en consommation de proximité responsable, même si l’ambition est de capter une clientèle beaucoup plus large. Pour identifier le nouveau nom et concevoir le logo, le projet a fait appel à l’expérience et à la créativité de plusieurs agences de communication, sous forme de concours sur invitation.

La clientèle de Jura sur Léman provient principalement du bassin lémanique, de la Région Bourgogne Franche-Comté et de l’Ile de France. Sur le point culminant du domaine (la Dôle), Jura sur Léman domine le bassin lémanique, avec une vue incomparable sur le Mont-Blanc, les Alpes et la chaîne du Jura. De cette position naturelle découle le nouveau nom de domaine, qui a fait l’unanimité lors de la décision.

Le grand public et la clientèle entreront en contact avec Jura sur Léman au travers des différents produits qui leur seront proposés pour y skier dès cet hiver. Des forfaits simplifiés et attractifs seront dévoilés le 1er septembre pour les différents types de pratiques hivernales : ils seront disponibles sur le site web jurasurleman.com (en préparation) ainsi que via les réseaux sociaux. Sur le terrain, les nouveautés seront visibles avec la mise en service d’un télésiège reliant la vallée des Dappes au sommet des Tuffes, la modernisation du télésiège des Jouvenceaux, le renforcement de la capacité du télésiège reliant les Dappes au sommet de la Dôle et la rénovation du parking des Dappes. Une offre estivale s’ajoutera par la suite. Cette nouvelle dénomination n’entraînera pas de bouleversements au niveau des entités en place. Les investissements seront toujours assurés par les propriétaires : le Syndicat Mixte de Développement Touristique (SMDT) de la Station des Rousses pour la partie française et la société d’équipement touristique Télé-Dôle SA (propriété de la Région de Nyon) pour la partie suisse. L’exploitation du domaine alpin transfrontalier sera quant à lui assuré par la Société de Gestion de la Station des Rousses.

Jura sur Léman demeure ainsi un domaine territorialement rattaché à la Station des Rousses et à la Région de Nyon, dont les représentants Sébastien Benoît-Guyod (président du SMDT), Gérard Produit (responsable politique du Tourisme de la Région de Nyon), Thierry Genoud (président de Télé-Dôle SA) et Jean-Sébastien Lacroix (président de la Sogestar) ont conduit la partie officielle dévoilant le nouveau visage.

Un projet historique se réalise

Les activités de montagne qui lient aujourd’hui les partenaires français et suisses autour des massifs de la Dôle et des Tuffes sont le fruit de vingt années de dialogue et de réalisations depuis la naissance, en 1998, de la volonté stratégique de rapprocher deux domaines complémentaires, uniquement séparés par la frontière et la route nationale 5 qui la longe côté français.

La liaison skiable réalisée en 2000 avec la passerelle sur la RN5 a été un premier pas concret. Toutefois la pratique a rapidement révélé les limites de cette connexion, face à une configuration des installations sur le terrain qui ne lui permettait pas d’améliorer suffisamment la fluidité des skieurs dans les deux sens. Les deux sociétés gérant leur domaine respectif de part et d’autre de la frontière n’ont eu alors pour seul moyen de coopérer que la vente d’un forfait franco-suisse dont la commercialisation a souffert de la difficulté de la liaison skiable. La collaboration s’est développée en 2016 : dans un souci d’efficacité économique et environnementale, les propriétaires français et suisses ont confié sur le long terme l’exploitation du domaine de ski alpin au même opérateur, qui a mis en place une entité de droit suisse pour mener à bien ses missions. Les propriétaires se sont entendus sur le montage singulier et inédit d’une ample opération transfrontalière et la réalisation d’un programme d’investissements « quatre saisons », avec une articulation qui a mérité l’adhésion d’instances publiques de part et d’autre, ainsi que du programme Interreg France-Suisse.