Accident à Talant : le collectif "piétons dans la métropole dijonnaise" appelle à un sursaut
Après la mort, le week-end dernier, d’un jeune garçon de 4 ans renversé par une voiture à Talant, le collectif « piétons dans la métropole dijonnaise » appelle à un sursaut citoyen et politique.
Publié : 29 mars 2023 à 18h40 par la rédaction
L'accident s'est produit samedi soir dans le quartier du Belvédère, à Talant
Crédit : Photo d’illustration K6FM
Le communiqué du collectif :
Les membres du collectif Piétons dans la métropole dijonnaise (CPMD), très marqués par le récent accident mortel d’un jeune piéton à Talant, expriment toute leur compassion aux proches de la victime, aux élèves et à l’équipe éducative de l’école Jacques-Prévert et appellent à un sursaut citoyen et politique. On ne doit plus considérer comme une fatalité le fait de risquer sa vie ou de graves blessures en traversant une rue. Sur le territoire de la métropole, de 2011 à 2020, l’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a relevé au moins 1701 accidents impliquant des piétons ayant entrainé 9 décès et 185 blessés. Ce risque n’existe que parce qu’on autorise, ou tolère, de la part des conducteurs de véhicules motorisé des vitesses inadaptées.
Comme on peut le constater via les échos qui, dans la presse, ressortent des rencontres entre citoyens et élus, la vitesse et le volume du trafic motorisé dans les quartiers sont au centre des préoccupations des habitants. En effet, la vitesse et l’importance du trafic motorisé dans les quartiers sont des obstacles majeurs à la vie locale – quelles sont les rues où les enfants peuvent encore jouer sur le trottoir en sécurité ? –, ils sont aussi des obstacles au développement de la marche ou du vélo, notamment pour aller à l'école, sans oublier qu’ils sont sources de graves nuisances : bruit et pollution de l’air ! Pour limiter la vitesse, de simples panneaux ou marquages au sol (zone 30, zone de rencontre) ne suffisent pas ! Il faut aussi, comme l'exige d’ailleurs le code de la route (article R110-2), des aménagements (rétrécissement de chaussée, chicanes, etc.) cohérents avec la vitesse maximale autorisée afin de rendre difficile, voire impossible, la prise de vitesse, qui n’est malheureusement pas du seul fait de quelques « chauffards ». Il nous semble nécessaire et urgent qu'une politique métropolitaine volontariste s'attaque à cette question de la vitesse et du trafic dans les quartiers : généralisation cohérente et lisible des zones à vitesse apaisées (zone 30, zone de rencontre), mise en place de plans de circulation rendant impossible tout trafic de transit dans les quartiers, lancement d’une grande campagne de sensibilisation, sans oublier le renforcement du volet contrôle / sanction. La sécurité des piétons, particulièrement celle des plus vulnérables, les enfants – sur le chemin de l'école – et les seniors, doit être un axe fort du « plan piéton » en cours d’élaboration par la métropole.