Une campagne de dépistage bucco-dentaire dans 28 écoles de Côte-d’Or
Une campagne de dépistage bucco-dentaire a été lancée dans 28 écoles de Côte-d’Or en zone prioritaire. Plus de 700 élèves de CP concernés dans tout le département par cette opération, fruit d’un partenariat entre l’assurance maladie, l’éducation nationale et l’université de Bourgogne.
29 novembre 2023 à 11h44 par la rédaction
Depuis la rentrée 2023, une campagne de prévention bucco-dentaire d’envergure est mise en place par l’Assurance Maladie dans 28 écoles élémentaires de la Côte-d’Or, en partenariat avec l’Education nationale et avec la participation de 6 étudiants de la nouvelle filière odontologie de l’université de Bourgogne et d’un chirurgien-dentiste. Objectif : sensibiliser les enfants à l’hygiène bucco-dentaire (brossage des dents, alimentation, carie…) et leur proposer un dépistage individuel en classe avec la prise en charge intégrale des soins éventuellement nécessaires dans le cadre des rendez-vous M’T dents offerts par l’Assurance Maladie. Au total, plus de 700 jeunes Côte-d’Oriens des classes de CP sont concernés au sein des écoles des réseaux d’éducation prioritaire (REP) et d’autres établissements situés en zone défavorisée dans les villes de Chenôve, Dijon, Talant, Quetigny, Longvic et Montbard.
Des séances de sensibilisation collectives organisées en classe, suivies d’un dépistage individuel
C’est à l’âge de 6 ans que les dents permanentes commencent leur apparition et où la dent est la plus vulnérable à la carie. Apprendre aux enfants les bons réflexes de l’hygiène bucco-dentaire dès 6 ans est essentiel et l’école est un lieu important pour cette transmission.
6 étudiants en 3e année de la filière odontologie de l’université de Bourgogne se rendent donc dans les classes pour animer des séances de sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire. Les outils pédagogiques sont fournis par l’Assurance Maladie, ainsi qu’un kit de brossage remis aux enfants. Les étudiants ont rencontré les enfants des écoles concernées de Chenôve, Talant, Quetigny et Longvic. À Dijon, c’est le service santé de la Ville de Dijon qui se charge des séances de sensibilisation.
Deuxième étape : suite à cette séance de sensibilisation, un chirurgien-dentiste vient rencontrer les enfants en classe et effectue un dépistage bucco-dentaire individuel. S’il détecte des soins à réaliser, il rédige un courrier pour les parents, remis sous pli, qui leur explique les soins nécessaires et les invitent à prendre rendez-vous avec leur dentiste dans le cadre du programme M’T dents de l’Assurance Maladie. Un suivi personnalisé est ensuite mis en place par l’Assurance Maladie pour s’assurer que le rendez-vous est bien pris et aider au besoin les familles dans cette démarche.
Un partenariat innovant entre l’université de Bourgogne, l’Assurance Maladie et l’Education nationale en faveur de l’accès aux soins des populations fragiles
Qui de mieux que de jeunes professionnels pour parler aux plus jeunes ? Grâce à l’ouverture de la filière odontologie de l’université de Bourgogne, il était naturel de proposer aux étudiants en chirurgie dentaire de participer et s’investir dans cette campagne de prévention destinée aux enfants. La sensibilisation autour de jeux et outils pédagogiques est l’occasion d’installer les bons réflexes auprès de l’enfant et, par ricochet, de sensibiliser les parents. Les différents acteurs universitaires, de l’Assurance Maladie et de l’Education nationale ont travaillé ensemble pour mettre en œuvre cette campagne dans le cadre fixé par l’Assurance Maladie qui finance l’opération à hauteur de 17 000 euros (hors prise en charge des rendez-vous consécutifs M’T dents). Elle s’inscrit dans la stratégie nationale de santé pour laquelle l’Assurance Maladie mobilise ses ressources afin de développer la prévention et contribuer à la réduction des inégalités en santé.
Chiffres clés :
731 élèves de CP / 28 écoles situées en zones défavorisées / 6 étudiants en chirurgie dentaire mobilisés pour sensibiliser les enfants / 1 chirurgien-dentiste pour réaliser le dépistage en classe / 17000 euros financés par l’Assurance Maladie.