Le CHU de Dijon s’associe à un nouveau projet pour le suivi des patients victimes d’un AVC

La direction du CHU Dijon Bourgogne a indiqué ce mercredi matin qu’elle s’associe aux Hospices Civils de Beaune et aux professionnels de santé libéraux du territoire pour un projet innovant pour le suivi chronique des patients victimes d’un AVC.

5 décembre 2018 à 8h25 par la rédaction

K6 FM
Crédit : K6FM

Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) et les Infarctus du Myocarde (IDM) sont deux problèmes majeurs de santé publique. Si leur prise en charge en phase aiguë est aujourd’hui très performante, le suivi chronique des patients concernés reste perfectible. DiVa (Dijon Vascular Project) est un projet ambitieux et innovant qui a pour objet d’améliorer ce suivi par la structuration d’un parcours intensif dont l’objectif est de diminuer le risque de récidives et de complications. Il associe les établissements du GHT 21-52, les Hospices Civils de Beaune, l’Hôpital Privé Dijon Bourgogne ainsi que les professionnels de santé libéraux du territoire. Ce 22 novembre, il est le premier projet d’initiative régionale à avoir été retenu par le Comité technique national chargé d’instruire les projets d’expérimentations prévues par l’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale 2018.

Accidents Vasculaires Cérébraux & Infarctus du Myocarde

Avec un taux de décès à 1 mois réduit de 25% à 9%, la prise en charge en urgence des AVC et des IDM en France est devenue extrêmement performante. Le suivi de ces pathologies reste quant à lui à améliorer : 33% des personnes victimes d’un AVC et 25% des patients ayant subi un IDM sont ré-hospitalisés dans l’année suivant leur accident. Les complications liées à ces deux maladies en font par ailleurs la 1ère cause de mortalité et de handicap moteur et la 2e cause de handicap cognitif.

DiVa, pourquoi ?

DiVa est un projet ambitieux. Il a pour objectif principal de réduire les taux de réhospitalisation à un an de 10 points pour les AVC et les IDM, en limitant les risques de récidives et de complications et en réduisant les taux de décès et de handicap ainsi que le surcoût financier.

DiVa, comment ?

DiVa est un projet innovant. Il repose sur la mise en place d’un parcours de suivi post-hospitalier intensif pendant 2 ans (toutes les semaines le 1er mois, tous les trimestres durant la 1ère année puis tous les 6 mois au cours de la 2e année), comprenant des consultations médicales, des consultations avec des infirmières hospitalières et libérales spécifiquement formées ainsi que des entretiens pharmaceutiques conduits en établissements de santé et en officines de ville. Réalisé sous le contrôle des médecins cardiologues et neurologues référents et en lien très étroit avec le médecin traitant, ce parcours permettra d’identifier et de prévenir les facteurs de récidives et de complications. Autre innovation, DiVa expérimentera un nouveau mode de rémunération forfaitaire globalisé, permettant de valoriser l’activité de l’ensemble des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge. DiVa a fait par ailleurs l’objet d’une soumission au Programme de Recherche Médico-Économique (PRME) 2018, pour laquelle le jury rendra son avis en janvier 2019. L’objectif principal de ce projet de recherche est d’évaluer l’impact médicoéconomique du suivi intensif mis en place au regard du dispositif de suivi habituel. Menée à l’échelle du territoire du GHT 21-52 et de GHT Sud Côte-d’Or, l’expérimentation permettra enfin de mesurer son impact tant en milieu urbain qu’en milieu semi-rural.

La mise en place du projet DiVa s’appuie sur l’expertise des équipes de Neurologie et de Cardiologie du CHU Dijon Bourgogne, habituées par ailleurs à collaborer ensemble depuis plus de 10 ans sur le soin, la formation et la recherche. Ce projet a pu voir le jour grâce à l’implication des professionnels des établissements de santé publics et privés du territoire et des médecins, infirmiers et pharmaciens libéraux via les Unions Régionales des Professionnels de Santé libéraux (URPS) des deux régions concernées. Il a par ailleurs reçu le soutien de l’ARS Bourgogne - Franche-Comté ainsi que de la coordination régionale Assurance Maladie Bourgogne - Franche-Comté et de la CPAM de Côte-d’Or.

Communiqué du CHU Dijon Bourgogne 




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