Agriculture : "la moisson 2016 s'annonce catastrophique" selon Dijon Céréales
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 21 juillet, le groupe agroalimentaire Dijon Céréales s'inquiète du volume des premières récoltes de la production agricoles en Bourgogne. à mi-moisson, la perte est déjà estimée entre 20 % et 30 %. La condition météo du début d'année pourraient avoir porter un nouveau coup fatal à des producteurs déjà en crise.
Publié : 21 juillet 2016 à 10h01 par 45
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 21 juillet, le groupe agroalimentaire Dijon Céréales s'inquiète du volume des premières récoltes de la production agricoles en Bourgogne. �? mi-moisson, la perte est déjà estimée entre 20 % et 30 %. La condition météo du début d'année pourraient avoir porter un nouveau coup fatal à des producteurs déjà en crise.
�? mi-moisson, le constat est sans appel : « Les pertes de rendement en orges d'hiver et escourgeons seront de l'ordre de 20% et ce, dans tous les secteurs. On parviendra péniblement à 50-55 qx/ha de moyenne sur l'ensemble de la coopérative. Nous nous dirigeons tout droit vers une désillusion en blé. Si nous pressentions un risque réel depuis début juin, nous ne pensions pas atteindre cette situation critique », indique Pascal Demay, directeur Terrain et Céréales de Dijon Céréales.
En cause : la météo du début d'année, entre pluie, innondations parfois, froid,et manque de soleil. Si le ciel bourguignon est devenu plus clément en juillet, il est déjà trop tard selon le groupe :
« la situation est d'autant plus préoccupante en blé, où les premières livraisons, comme les estimations de rendements, laissent présager une récolte en forte baisse. Là encore, toutes les zones de Côte-d'Or et cantons limitrophes seront touchées. S'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, la moyenne pourrait tourner autour de 50 qx/ha, soit 30% de moins que l'année dernière.»
Le groupe s'inquiète déjà des retombées en terme d'activités et d'économie pour le secteur agricole de la région. Mettant en avant la situation économique des exploitations des zones à potentiel moyen de la région Bourgogne Franche-Comté, déjà largement pénalisées par les derniers exercices, le groupe qui emploie à lui seul plus de 500 salariés estime que la situation est désormais plus que critique et la sonnette d'alarme doit être tirée.
«Et ce d'autant plus que les marchés ne se redressent pas, restant sur des niveaux très bas. Si la production française sera impactée fortement par ce phénomène d'ampleur nationale, il est encore tôt pour savoir comment les marchés réagiront à cette mauvaise moisson.»
Yoann Olid