Les seuils de particules fines dépassés en Bourgogne

Ces derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté, les conditions sont favorables à l’accumulation des particules fines dans l’atmosphère, au point que certains seuils ont été ou sont sur le point d’être franchis dans plusieurs départements. Cette période de l’année est particulièrement propice à ce type d’épisodes de pollution.

Publié : 15 février 2023 à 12h10 par la rédaction

L'ATMO mesure la qualité de l'air grâce à des systèmes comme celui-ci, place du 30 octobre, à Dijon
L'ATMO mesure la qualité de l'air grâce à des systèmes comme celui-ci, place du 30 octobre, à Dijon
Crédit : Photo archive K6FM

Des émissions dans l’air principalement d’origine humaine

Les particules fines sont présentes de manière naturelle dans l’environnement, du fait de l’érosion provoquée par le vent, des tempêtes ou des éruptions volcaniques. Mais les activités humaines, notamment les combustions, modifient leurs niveaux dans l’atmosphère :

Le trafic routier est une source majeure et bien connue, qui représente près d’un cinquième des émissions en région BFC (23%). Le chauffage en est une autre, et représente près d’un tiers des émissions de particules PM10 dans notre région (29%). Tout particulièrement, le chauffage au bois constitue le mode le plus émissif, notamment en particules très fines PM2,5, hissant la part des émissions du secteur résidentiel/tertiaire à 45%. L’agriculture, via la remise en suspension de particules lors du travail des terres cultivées, ou la formation de particules secondaires lors de certaines activités d’épandage, contribue pour 29% des émissions de particules PM10. Dans une moindre mesure, d’autres secteurs peuvent contribuer à l’introduction de particules dans l’atmosphère : l’industrie, les transports non routiers, la production d’énergie, le traitement des déchets.

Des personnes particulièrement vulnérables

Selon leur taille, les poussières pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire : les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, les plus fines atteignent les voies inférieures et peuvent altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules diminuent l’efficacité des mécanismes de défense contre les infections et interagissent avec les pollens pour accroître la sensibilité aux allergènes. Certaines populations sont susceptibles de ressentir plus rapidement les effets de la pollution de l’air : Femmes enceintes / Nourrissons et jeunes enfants / Personnes de plus de 65 ans / Personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires / Personnes asthmatiques / Personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution (fumeurs, sportifs, allergiques...) 




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