Les retraités vont manifester ce mardi à Dijon
Les organisations syndicales défendant les retraités appellent à une manifestation ce mardi 3 décembre à 10h30 devant la préfecture, à Dijon, pour demander une revalorisation des pensions de retraite.
Publié : 6h30 par la rédaction
Les retraités ont expliqué leurs revendications et leur situation dans un document que voici :
La courbe en rouge montre l'évolution des prix selon l'indice Insee hors tabac, qui est prise en compte pour déterminer la revalorisation des pensions. Le Code de la Sécurité sociale (articles L.161-23-1 et L161-25) prévoit l'indexation annuelle des pensions sur cet indice INSEE de l'inflation. La courbe en bleu en escalier, montre I 'évolution des pensions. Chaque augmentation est précisée avec le montant et la date d’application. Elle se situe en- dessous de la courbe rouge. à cause des gels et des sous-revalorisations des pensions. La zone en jaune représente les pertes de pouvoir d'achat. Pour rattraper ces pertes de pouvoir d'achat, il faudrait deux choses :
L'évolution de la pension du mois d'août 2024 doit passer de 13,6 % à 19.5 %, soit une augmentation immédiate de 5.2 %. La zone en jaune doit être comblée. En ajoutant la perte de chacun des 91 mois, la somme représente 3, 1 mois de pension. II faudrait accorder une fois pour toutes à chaque retraité une somme correspondant à 3,1 mois. C'est pire pour celles et ceux qui ont subi l'augmentation de 25 % de la CSG en 2018 : 11 faut augmenter la pension de 6.5 % et attribuer une somme équivalente à 4.5 mois de pension.
L'écran de fumée du gros coup de pouce aux petites pensions
Pour faire passer la réforme des retraites de 2023. le gouvernement a mis en avant quelques gros écrans de fumée qui se sont vite dissipés. Le gouvernement et une partie de la presse tentent de montrer une préoccupation des petites retraites et mettent en avant un « coup de pouce qui va profiter à plus d'un million de retraité·es en septembre 2024 » et avancent « une somme moyenne de près de 700€ » !
La promesse d'augmenter les petites retraites vient de loin :
- 2003 : pour faire passer la pilule de l'augmentation de la durée de cotisation qui passe de 37.5 ans à 40 ans. La loi prévoit une pension de 1 000 € (85 % du SMIC) pour les personnes ayant cotisé 40 ans. Le décret d’application n’a jamais été publié !
- 2017, Emmanuel Macron veut faire passer sa retraite à points, il inscrit dans la loi les 1 100 euros (l'augmentation correspond à l'inflation) pour les personnes aux carrières complètes.
- en 2023, Emmanuel Macron veut faire accepter un départ à 64 ans et 43 ans de cotisation. Sa loi contient cette fois-ci 1 200 € avec l'inflation (c'est 85 % du SMIC).
Pension minimum à 1 200 euros ?
Cela ne concerne pas les 5.7 millions de personnes aux pensions inférieures à 1 200 €. Pour avoir ce minimum, il faut remplir deux conditions : avoir liquidé sa pension de retraite au taux plein (soit par la durée d'assurance, soit par l'âge à 67 ans) avoir travaillé en permanence à temps complet et avoir touché au moins le SMIC pendant toute cette durée. Ce qui élimine les personnes ayant été à temps partiel avec un petit salaire.