Les agriculteurs manifestent aussi en Côte-d’Or
Les principaux syndicats agricoles ont appelé à manifester à partir de ce lundi en Côte-d’Or, comme ailleurs en France. A Dijon, un grand feu sera allumé ce soir près de la piscine olympique.
18 novembre 2024 à 12h12 par Fabrice Aubry
10 mois après les grandes manifestations et les blocages de l’hiver dernier, la colère agricole s’est de nouveau réveillée. Les agriculteurs affichent leur opposition au traité de libre-échange MERCOSUR qui permettrait d’importer des produits très peu contrôlés en provenance d’Amérique latine vers l’Europe à des prix très bas, ce qui entrainerait une concurrence déloyale pour les éleveurs et les agriculteurs français. Les syndicats demandent aussi toujours la concrétisation des promesses faites l'hiver dernier par le gouvernement.
Des actions coup de poing et des blocages ont lieu dans plusieurs régions de France, notamment en région parisienne, mais les syndicats ne prévoient pour le moment pas de blocage de routes en Côte-d'Or. Des actions de sensibilisation avaient lieu hier soir sur le bord des routes dans le châtillonnais et du côté d’Arnay le Duc pour sensibiliser les habitants aux problématiques agricoles, sans bloquer les axes de circulation. À Dijon, les agriculteurs ont prévu d'allumer un feu ce lundi soir sur une parcelle située près de la piscine olympique et de la rocade.
Ce lundi matin, la confédération paysanne de Côte-d’Or a envoyé un communiqué pour expliquer encore son opposition au MERCOSUR : « L'accord UE-Mercosur fait encourir de graves menaces sur l'agriculture française : hausse des importations de viande et de miel, concurrence déloyale sur les conditions de production, pression à la baisse sur les prix des produits agricoles, aggravation du dérèglement climatique... Mais cet accord de libre-échange n'est pas le seul en cause, c’est bien l'ensemble des accords de libre-échange qui doivent être remis en cause pour répondre aux causes de la colère agricole. Stopper l'accord UE-Mercosur devra amener à d'autres victoires rapides contre le CETA, l'accord UE- Maroc, l'accord UE-Nouvelle-Zélande... En effet, ces accords de libéralisation sont structurellement source de volatilité des prix et de dérégulation des marchés et de concurrence déloyale au détriment de la rémunération des travailleur·euses, des droits humains, de la souveraineté alimentaire des peuples, de l'environnement et de la santé publique ».
La confédération paysanne a indiqué aussi qu’une rencontre est prévue cette semaine avec le nouveau préfet de Côte d'Or.