L’apprentissage dans l'artisanat en danger, selon la chambre des métiers

Le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de la formation par apprentissage dans l’artisanat. La baisse des niveaux de prise en charge des « coûts contrats », envisagée par le gouvernement, et susceptible d’entrer en vigueur dans les tous prochains jours, menace le modèle de cette voie d’excellence.

5 septembre 2023 à 12h30 par la rédaction

Selon la chambre des métiers, l’apprentissage dans l'artisanat est en danger
Selon la chambre des métiers, l’apprentissage dans l'artisanat est en danger
Crédit : Photo d'illustration libre de droits

Depuis le mois de juillet, le réseau des chambres des métiers et la chambres des métiers de région Bourgogne Franche-Comté alertent sur les risques que représentent cette baisse pour le secteur de l’artisanat. Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est qu’aujourd’hui notre outil de formation fonctionne, fait l’objet d’investissement et permet de former à des métiers rares, en proximité, parce que ces formations qui sont déficitaires restent minoritaires. Les marges qui existent nous permettent d’équilibrer la charge qu’elles représentent. Demain, cela pourrait ne plus être le cas. Concrètement, cette nouvelle baisse se traduirait par :

Une baisse de près de 8 % du financement des formations emblématiques de l’artisanat de premier niveau (CAP). Ce qui signifie que 57 % des formations deviendraient déficitaires. Ce qui représenterait 55 % de l’effectif des apprentis. Par exemple : Demain les CAP de boulanger, de charcutier, de peintre en carrosserie, de plombier, de coiffeur ou en esthétique deviendraient déficitaires.

Les conséquences de la baisse annoncée seraient absolument désastreuses pour nos CFA en Bourgogne Franche-Comté :

A court terme : une baisse de la qualité des formations et un arrêt des formations à faibles effectifs et déjà fortement déficitaires, et la fermeture des CFA de proximité.

Et à moyen terme : Une impossibilité de poursuivre les formations déficitaires (majoritaires). L’appareil de formation est menacé.

Pour le réseau des CMA, l’incompréhension est totale au regard du besoin de main d’œuvre et de compétences des entreprises artisanales, de l’enjeu que représente la reprise d’entreprise et de la volonté affichée par le Président de la République d’atteindre le million d’apprentis à l’horizon 2027. Mais aussi de l’objectif fixé par le gouvernement de favoriser les premiers niveaux de formation qui ont la plus forte plus-value en matière d’insertion dans l’emploi. 




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