Journée internationale des migrants : un rassemblement ce vendredi à Dijon
A l’occasion de la journée internationale des migrants, l’association SOS refoulement organise ce vendredi à 17h30 un rassemblement place François Rude, à Dijon.
17 décembre 2021 à 6h30 par la rédaction
Retrouvez ci-dessous le communiqué de l’association :
Ils-elles sont présenté.es à longueur d’année comme des problèmes, font l’objet du concours de la proposition la plus inhumaine, de la déclaration la plus xénophobe, de l’affirmation la plus mensongère de la part de candidats et aspirants candidats aux élections. Elles et ils sont soumis à des politiques de rejet de plus en plus dures.
Et pourtant :
- les humains qui bougent, les migrations, les cultures qui s’enrichissent les unes les autres cela a toujours existé, cela fait partie de l’histoire de notre pays comme de beaucoup d’autres. Et, malheureusement, les discours racistes, les fantasmes de grand remplacement font aussi partie de l’histoire de l’humanité, ils en sont la pire face à l’origine des pires crimes
- toutes les études sérieuses montrent que les immigrations ne sont pas un coût, elles sont bien souvent une ressource. On l’a encore vu avec leur place chez les « premiers de corvée » de la crise sanitaire engagés dans la défense des valeurs de fraternité, nous appelons à se mobiliser à l'occasion de la journée internationale des migrants et réaffirmons des propositions de mesures prioritaires pour lesquelles nous luttons allant dans le sens de ces valeurs :
Le respect du droit d'asile et particulièrement des voies d'accès sûres pour que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières, pour que l’on cesse de compter chaque année les milliers de morts en Méditerranée, dans la Manche, dans les déserts et aux frontières
La remise en cause du règlement de Dublin, qui condamne des dizaine de milliers de personnes à l’errance en voulant les forcer à déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen qu’elles ont provisoirement atteint et non là où elles souhaitent véritablement demander une protection / La suppression de la notion de pays surs qui crée une procédure d’examen de leurs dossiers au rabais pour les originaires de certains pays / Le respect des droits de l'enfance, que dans chaque situation où des enfants sont impliqués, la première considération soit l’intérêt supérieur de l'enfant (principe de non-séparation d’enfants de leurs parents, droit au séjour des mères étrangères d'enfants français aujourd’hui systématiquement contesté, familles menacées d'expulsion,....)
L'ouverture des possibilités de régularisation que ce soit par le travail, pour des raisons de vie privée et familiale. Une juste évaluation de l'âge des jeunes se présentant comme Mineurs Non Accompagnés (MNA) dont beaucoup sont aujourd’hui rejetés après une évaluation à charge Leur régularisation à la majorité, que réclament tant de leurs formateurs, camarades de lycée, employeurs qui constatent tous leurs apports positifs à notre société
La fin des réglementations d'exception en Outre-Mer / accès aux droits fondamentaux, particulièrement mise à l'abri, santé, indépendamment des situations administratives. Personne ne doit dormir à la rue parce qu’il n’a pas le bon papier. Nous sommes indignés que les "services de l'Etat" en Côte d'Or menacent de mettre des enfants à la rue parce qu'à partir de quatre ans ils ne seraient plus vulnérables. Facilitation de l'accès aux services publics et notamment fin de la dématérialisation obligatoire, moyen d’exclusion des droits.