Une démarche pour préserver l'eau en Côte d’Or

Une démarche commune a été lancée par les syndicats du bassin de l’Ouche, du bassin de la Vouge et du bassin de la Tille sur la prospective d’anticipation des effets du changement climatique sur la ressource en eau à horizon 2050.

25 juin 2023 à 11h00 par la rédaction

L'objectif de cette démarche est de protéger la ressource en eau sur le territoire

Crédit : Photo d'illustration K6FM

Les bassins de l’Ouche, la Tille, la Vouge et la nappe de Dijon sud sont classés en Zones de Répartitions des Eaux, c’est-à-dire des zones caractérisées par une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins en eau. Un équilibre doit ainsi être assuré entre d’une part les ressources en eau disponibles et les besoins des milieux aquatiques et d’autre part les prélèvements pour la satisfaction des usages.


La tendance à la raréfaction de la ressource pour l’avenir est établie par les travaux scientifiques : les débits des cours d’eau (en particulier à l’étiage) ou la recharge des nappes diminuent, alors que l’augmentation des températures et l’assèchement des sols conduisent à l’inverse à des besoins croissants en eau pour tous les usages. Face à ce constat, les syndicats du bassin de l’Ouche, du bassin de la Vouge et du bassin de la Tille ont lancé une étude prospective d’anticipation des effets du changement climatique sur les ressources en eau sur les bassins Ouche, Tille et Vouge, incluant la nappe de Dijon Sud. Elle aboutira à la définition d’une stratégie d’adaptation à la hauteur de cet enjeu, en particulier dans le cadre de projets de territoire pour la gestion de l’eau.


Cette étude a pour objectifs de :


Définir la modification des usages sur notre territoire impacté par l’évolution attendue du climat à l’horizon 2050 (avec une étape à l’horizon 2035), Identifier une stratégie d’adaptation en arbitrant collectivement les bons choix au regard de leurs bénéfices, coûts et impacts possibles, Planifier les actions et investissements nécessaires à l’anticipation des effets du changement climatique sur la ressource en eau.


Partant du constat du changement climatique, marqué encore cet hiver par un déficit pluviométrique, il s’agira d’analyser des scénarios prospectifs contrastés sur une période de 30 ans, afin de définir des plans d’actions globaux qui seront adaptés aux particularités des trois bassins versants et de la nappe de Dijon Sud. Une large part est faite à la concertation via un groupe de contribution, réuni en ateliers qui sera mobilisé tout au long de l’étude. Ce groupe impliquera outre les collectivités locales (exécutif, services urbanisme, aménagement et développement du territoire, SCOT, PCAET...), le secteur agricole bien entendu, mais également le secteur industriel et économique, le secteur touristique, des représentants des consommateurs, des chercheurs et scientifiques etc.


Le premier atelier « diagnostic et établissement des enjeux » sera organisé le 29 juin à la salle Intergénérationnelle de Saint-Julien (à côté du Gymnase rue des Alleux).