Un syndicat alerte sur la précarité étudiante à Dijon

L’inflation complique davantage les conditions de vie des étudiants et aggrave la précarité, c’est ce sujet qu’a voulu pointer du doigt « l'Aube », un syndicat étudiant de l'Université de Bourgogne.

Publié : 17 août 2023 à 8h38 par la rédaction

L’inflation aggrave la précarité étudiante, selon plusieurs syndicats, notamment à Dijon

Crédit : Photo d'illustration K6FM

Ci-dessous, le communiqué de l’Aube :


 


Une précarisation par l’inflation, notamment à Dijon


Ces derniers jours, les organisations étudiantes ont alerté sur l’inflation écrasante du coût des études en cette rentrée 2023. Les frais de vie courante augmentent de manière inédite depuis 19 ans, entre 6,47% et 8,8%, soit environ 600€ de plus en un an ! Depuis 2022, les produits alimentaires et les factures d’électricité ont bondi de 14%... et cette inflation devrait s’aggraver. Les charges d’électricité vont augmenter de 10% ce mois-ci et la suppression à venir du bouclier tarifaire entraînerait une hausse des prix de 74% ! Alors que le logement est le premier poste de dépenses des étudiant·es (près de 2/3 de leur budget), l’Union Étudiante révèle l’explosion des loyers et charges entre 5 et 170 € selon les villes universitaires.


À Dijon, les loyers du parc locatif privé ont augmenté de 1,92% en un an, atteignant un loyer mensuel moyen de 425 € ! Du côté des logements CROUS, c’est le manque de places qui se fait sentir : seul·es 8,3% des 40 000 étudiant·es dijonnais.es peuvent y accéder.


Une précarisation par l’inaction du gouvernement


Les étudiant·es font partie des publics les plus précarisé·es et les mesures du gouvernement masquent mal son désintérêt d’elles/eux. En avril, il a fièrement revalorisé les bourses de 37 € par mois, soit bien en-deçà de l’inflation. Il a également annoncé ouvrir les bourses à 35 000 étudiant·es supplémentaires, alors que 73 000 en ont été exclu·es ces 2 dernières années... Au même moment, la taxe CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus) a été augmentée pour atteindre 100€ !


Une autre politique est possible et surtout urgente


Pour que les étudiant·es puissent enfin se consacrer à leurs études, sans se demander si il·elles pourront manger à leur faim, l’Aube revendique notamment :


L’instauration d’une allocation d’autonomie pour tous·tes les étudiant·es, supérieure au seuil de pauvreté, soit 1 128 €/mois, la rénovation urgente des 5 millions de passoires énergétiques, le retour du repas à 1€ pour tous·tes les étudiant·es, l’augmentation des APL,


Localement, les institutions peuvent agir pour toute la jeunesse, avec la gratuité des transports publics, la gratuité des ouvertures de contrat d’énergie et des 3 prochaines factures, une aide au déménagement-installation de 100€.