La lutte contre le harcèlement, enjeu majeur de la rentrée à Dijon

Trois mots pour décrire la rentrée scolaire qui débute ce lundi pour de nombreux élèves de l'Académie de Dijon : « enthousiasme, ambition et audace ». Enthousiasme car, pour Pierre N'Gahane, la nomination de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse est synonyme d'une « nouvelle impulsion ». Ambition, ensuite, car l'Académie de Dijon couvre un territoire rural, très étendu, « où les enjeux ne sont pas les mêmes ». Audace, enfin, pour laisser beaucoup plus de place « à l'initiative des écoles ».

Lors d'une rencontre en amont de la rentrée, le vendredi 1er septembre, le recteur de l'Académie nous a dévoilé quels étaient les enjeux phares à venir : « Tout d'abord, nous devons continuer à travailler sur les fragilités repérées, notamment sur certains territoires. Il s'agira également de réduire les inégalités scolaires et renforcer l'égalité filles-garçons dans certaines matières ». Autre sujet majeur, de « priorité présidentielle » : le harcèlement scolaire. « Il sera désormais possible, pour les chefs d'établissements, d'exclure et de déplacer l'élève harceleur », explique le recteur.

« Nous devrons faire preuve de pédagogie auprès des parents »

Interrogé sur la question de l'abaya, particulièrement médiatisée ces derniers jours, Pierre N'Gahane apporte tout son soutien à son ministre : « Il faudrait que, dans toutes les écoles, nous soyons en incapacité de voir la religion de chacun en classe. Pour cela, nous devrons faire preuve de pédagogie auprès des parents. »

Assisté de Caroline Vayrou, secrétaire générale de l'Académie, le recteur a ensuite affirmé qu'un professeur sera bien présent devant chaque élève ce lundi. Par ailleurs, plus de 90 contractuels ont été recrutés dès le 1er juin, afin qu'ils puissent être formés (avec une immersion dans les classes). Ces derniers, qui représentent 1,3 % du personnel dans le 1er degré et 4,5% dans le second (établissements publics) seront formés jusqu'au concours.