Election de Nathalie Koenders : les réactions des différents élus

Bien évidemment, les élus de la majorité municipale ont fait part de leur satisfaction de voir Nathalie Koenders devenir maire de Dijon, à l’image de Jean-Philippe Morel, président du parti radical de Côte d’Or :

« Le conseil municipal du 25 novembre 2024 est historique à plus d'un titre et chargé d'émotions. Il s'inscrira dans la mémoire de notre ville. Le Maire de Dijon François Rebsamen a toujours rappelé le triptyque qui guide son action depuis 2001 : rassembler, agir et transmettre. Rassembler ! Le parti radical fait partie depuis 2020 de la majorité municipale plurielle, unie, qui porte un projet municipal et métropolitain, que les dijonnais ont choisi en 2001, renouvelant ensuite leur confiance en 2008, 2014 et 2020. Depuis 2001 les liens que François Rebsamen a entretenu avec les ministres radicaux notamment Jean-Louis BORLOO ont permis de faire avancer des dossiers majeurs tels que celui du tramway. Agir ! Depuis 2001 François Rebsamen porte une vision pour notre ville. Une transformation profonde a été mise en oeuvre et réalisée pour que Dijon devienne une capitale régionale au rayonnement européen. A la tête de la Métropole François Rebsamen continuera de développer les projets structurants pour l’ensemble des communes, quartiers et villes de la Métropole. Transmettre ! Mr le Maire François Rebsamen a pris une importante décision, celle de passer le flambeau à Mme la première adjointe Nathalie Koenders. J’adresse toutes mes félicitations à Madame la Maire Nathalie Koenders. Madame la Maire : une lettre du pronom personnel montre le moment historique de voir accéder une femme au poste de Maire de Dijon. Avec vous une nouvelle page de l’histoire de notre ville va s’écrire dans la continuité de 2001, et nous pouvons nous en réjouir. Avec Nathalie Koenders nous continuerons avec force et vigueur à agir pour la cohésion sociale et territoriale de notre ville, autour des valeurs de la République, celles qui rassemblent, comme l'universalisme et la laïcité ».

Dans l’opposition, on notera la réaction du groupe écologiste qui salue l’action réalisée depuis 23 ans par François Rebsamen, mais qui émet aussi des regrets :

« Malgré le succès des nombreuses réalisations portées par des élus écologistes dans les mandats précédents, le maire sortant a refusé d'infléchir la politique environnementale de la ville à la hauteur des enjeux climatiques actuels. Aussi, nous avons portés en 2020 un projet municipal écologique pour accélérer les transformations de Dijon : densifier la nature partout dans la ville, réinventer avec les habitant-es l’urbanisme pour concilier urgence sociale et qualité de vie, accélérer l’aménagement d’une ville à hauteur d’enfants, faire de Dijon une véritable ville cyclable. Malheureusement le maire sortant a refusé d'entendre ces attentes des citoyens. »

Enfin, l’opposition de droite a aussi pris la parole avec notamment Emmanuel Bichot qui s’est montré très critique :

« Cette soirée est un non-événement, puisque c’est un jeu de chaises musicales à l’intérieur de votre municipalité pour la fin du mandat. Nous avons été très surpris, comme de nombreux Dijonnais, par la décision de Monsieur le maire de se démettre de ses fonctions et de vous demander de le remplacer, pour la bonne raison qu’il avait promis le contraire en 2020 et qu’il fait lui-même état de son excellent état de santé, ce dont nous nous réjouissons bien évidemment. Et donc, dans ces conditions ce réaménagement est très difficile à comprendre pour les Dijonnais. Votre légitimité est réduite à une élection au sein de votre propre groupe majoritaire et vous êtes également sous contrôle et sous tutelle de Monsieur le maire, qui d’ailleurs - on le voit - ne peut pas s’empêcher de reprendre la parole ! Alors, bien évidemment, nous sommes inquiets pour la période qu’il reste à courir parce que les difficultés s’accumulent. Nous aurions dû être, en ce moment même, en train de discuter des orientations budgétaires dans un contexte plus difficile, et nous discutons de la réélection du maire et des adjoints. C’est tout de même un petit peu surréaliste ».