De graves violences à Chenôve, le CCAS détruit

Des violences ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’agglomération dijonnaise. A Chenôve, le centre communal d’action sociale a été vandalisé et détruit. Le maire de la ville, Thierry Falconnet, dénonce « un attentat ».

15 juillet 2022 à 8h25 par la rédaction

Thierry Falconnet faisait le point ce jeudi sur la situation

Crédit : Photo DR

Retrouvez ci-dessous les informations dans le communiqué du maire de Chenôve, Thierry Falconnet :


« Après une série d’actes d’une extrême gravité qui ont eu lieu depuis 2019, la ville de Chenôve a de nouveau été victime cette nuit d’une attaque ciblée : l’Hôtel de ville et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Chenôve ont été incendiés. L’origine criminelle de cet incendie ne fait aucun doute, des dégâts importants sur les deux bâtiments communaux sont à déplorer en plus de ceux générés par différents événements conjoints à cette attaque (rames de tramway caillassées, voitures de particuliers brûlées, véhicules et fonctionnaires de police visés par des tirs de mortiers). Le pire a été évité grâce à l’intervention rapide et coordonnée des forces de sécurité et de secours dont nous saluons l’engagement, le professionnalisme et le travail. Avec tous les élus qui m’entourent, nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes innommables et sommes à pied d’œuvre avec les services municipaux, depuis cette nuit et en ce jour de Fête Nationale pour que le nécessaire soit fait en matière de sécurisation des lieux. Les Chenevelières et les Cheneveliers sont, une fois encore, les premières victimes de ces attaques délibérées à l’encontre des institutions de la République, attaques qui portent atteinte à leur cadre de vie et au service public de proximité à leur destination, tant à l’Hôtel de ville qu’au CCAS, notamment pour les plus fragiles d’entre eux.


Cet attentat, au sens des dispositions de l’article 412-1 du Code Pénal (atteinte volontaire, délibérée, contre une institution républicaine), n’est pas fortuit. Il fait suite à l’incendie du poste de Police municipale que nous avions subi en mars dernier, lieu d’accueil et de proximité. Il fait suite également à la dégradation du Skate-park en 2019, à l’incendie du centre de loisirs en 2020, deux lieux majeurs de loisirs et d’émancipation pour la jeunesse de notre ville. Dans la bassesse et la lâcheté criminelles, un palier supplémentaire est franchi avec cette nouvelle attaque contre la Maison Commune par une minorité agissante de trafiquants de drogue et de délinquants, trop bien connus de tous et ce depuis trop longtemps, que nous devons enfin empêcher de nuire. Gardant notre ligne en matière de Tranquillité publique et de soutien à l’action de l’État contre le trafic de stupéfiants, je lance un appel aux autorités et à l’institution judiciaires pour que la lumière soit rapidement faite sur ces événements qui traumatisent nos concitoyens. Les auteurs de ces actes criminels doivent être appréhendés, jugés et punis.


J’en appelle au Président de la République, à la Première Ministre, au ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux pour que notre police nationale et notre justice aient enfin les moyens humains et légaux de mettre hors d’état de nuire à Chenôve, Quartier de Reconquête Républicaine, comme ailleurs, une minorité en rupture avec les principes élémentaires de la République. Il faut agir vite et fort car cette minorité se trouve galvanisée par un sentiment d’impunité et de toute puissance. La tranquillité publique des Cheneveliers est une priorité absolue pour moi avec les élus qui m’entourent. Plus que jamais, je reste déterminé à tenir la ligne, avec le concours de l’Etat dont la mission régalienne première est celle d’assurer la sécurité des citoyens. »