Réaménagement de la place du 30 octobre : l’association EVAD dit merci

Le projet a été dévoilé cette semaine dans la presse : la ville de Dijon prévoit de réaménager l’année prochaine la place du 30 octobre avec de nouvelles voies cyclables et plus de végétation. L’association « EVAD » (Ensemble à Vélo dans la métropole dijonnaise), qui défend les cyclistes, a affiché sa satisfaction.

16 novembre 2023 à 18h25 par la rédaction

La place du 30 octobre, à Dijon, va être réaménagée
La place du 30 octobre, à Dijon, va être réaménagée
Crédit : Photo d'illustration K6FM

Ci-dessous, le communiqué de l’association EVAD :

« Merci ». Voilà le premier mot qui nous est venu à l’esprit lorsque nous avons découvert le projet de réaménagement de la place du 30 octobre par la métropole de Dijon. Merci d’enfin s’attaquer à ce point noir, merci de présenter un projet plutôt ambitieux, merci de nous avoir consultés en amont de la présentation de la version finale. Il va désormais être envisageable pour les cyclistes de s’engager sur cette place sans craindre pour leur intégrité physique voire pour leur vie à chaque instant, et d’ainsi pouvoir profiter d’itinéraires plus efficaces pour les déplacements utilitaires du quotidien.

Alors bien entendu, on pourrait objecter plusieurs faits à ce constat, et notamment le caractère isolé de cet aménagement. Que ce soit, par exemple, la très dangereuse (autant pour les cyclistes que pour les personnes piétonnes) « piste cyclable sur trottoir » du boulevard de Strasbourg ou le néant absolu du boulevard Carnot, le meilleur ingrédient du monde ne fait pas une recette réussie. Si l’on ne peut pas se rendre ou sortir de la place de manière satisfaisante, l’impact sur le report modal, qui est l’objectif que nous partageons avec la métropole, sera très léger, du moins insuffisant pour espérer tripler la part du vélo d’ici 6 ans. Et pour remplir cet objectif à l’horizon fixé (12% de part modale vélo en 2030), il faudra bien plus que 2 millions d’euros (dont 1,5 millions pour la seule place du 30 octobre en 2024).

Mais nous ne voulons pas bouder notre plaisir : ce projet nous semble très prometteur, notamment en cela qu’il considère l’ensemble des mobilités actives pour éviter les conflits entre elles, mais aussi avec la réduction de la vitesse des véhicules motorisés, grâce à la surélévation de la place et à la réduction de l’espace qui leur est réservé. Ces choix audacieux nous laissent espérer une accélération de la transition de la métropole vers un espace public plus apaisé et plus actif, au bénéfice de toutes et tous. 




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