Attac 21 revendique son droit de manifester dans le centre-ville de Dijon

Nous avons reçu ce lundi matin un communiqué de l’association altermondialiste « Attac 21 » qui revendique son droit de manifester dans le centre-ville de Dijon. Un droit qui, selon ce communiqué, aurait récemment été bafoué.

19 février 2018 à 10h25 par Fabrice Aubry

K6 FM
Crédit : Fabrice Aubry

« ATTAC avait organisé le samedi 27 janvier avec OXFAM et les Amis de la Terre, une déambulation festive pour dénoncer les pratiques d’évasion fiscale de certaines banques et multinationales et leurs conséquences sur la vie quotidienne.

Notre objectif dans ce type d’actions est tout simplement d’alerter les citoyens sur ces sujets avec des pratiques non-violentes et humoristiques.

La préfecture, que nous avions informée par mail, nous a imposé sans aucune concertation un itinéraire  visant à nous éloigner du centre-ville et donc à nous reléguer loin du regard des citoyens.

Nous avons eu également la surprise de voir un dispositif d’envergure  (cars de police, renseignements généraux..) pour encadrer une vingtaine de personnes armées de simple Flyers et pancartes.

Ce déploiement policier hors norme faisait suite à des pressions répétées (appels téléphoniques, mails) pour nous interdire l'accès à la rue de la Liberté et nous obliger à déambuler dans des rues secondaires et vides de monde.

La rue de la Liberté et le centre-ville de Dijon seraient-ils devenus à présent un espace privatisé au seul profit du sacro-saint commerce, et non plus un espace public ouvert à tous ? La relégation systématique de l'expression publique (rassemblements, manifestations) à l'extérieur du centre-ville le laisse penser.

Dans, le même temps, à Paris et à Carpentras,  ATTAC faisait  l'objet de deux procès intentés l’un par APPLE, l’autre par la BNP PARIBAS, les deux  demandant  des sanctions financières exorbitantes. Il s’agit bien de museler l’expression citoyenne que ce soit sur le plan national ou local.

A Dijon, les déambulations d'enterrement de vie de jeune fille, d'intégration d'étudiants ou de distribution de publicités commerciales dans le centre-ville ne semblent pas poser de problèmes, alors pourquoi y interdire l'expression citoyenne pacifique ?

De quoi la rue de la Liberté est-elle dorénavant le nom ? »

Communiqué de l’association Attac 21




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