Carburants : l’association CLCV demande une opération à prix coûtant

L’association de défense de consommateurs CLCV a constaté que les marges brutes mensuelles de la distribution de carburant étaient explosives pour l’essence et le gazole entre janvier 2022 et juin 2023. Elle demande une opération à prix coûtant immédiate.

11 juillet 2023 à 12h10 par la rédaction

L’association de consommateurs CLCV demande une opération à prix coûtant sur les carburants
L’association de consommateurs CLCV demande une opération à prix coûtant sur les carburants
Crédit : Photo d'illustration K6FM

Ci-dessous, le communiqué de l’association de défense de consommateurs CLCV :

Après une période où les distributeurs étaient avec de très faibles marges, voire déficitaires en 2022, il apparaît des marges brutes exceptionnellement élevées depuis le début de l’année 2023. Les opération anti-inflation organisées par les grandes et moyennes surfaces (GMS) se focalisent sur quelques produits alimentaires et toutes les campagnes publicitaires sont orientées sur ce thème. Les GMS distribuent 65 % du carburant en France... Quid du carburant, produit d’appel par excellence ? La discrétion, voire le silence total de ces dernières, en disent long sur la reconstitution des marges sur un produit essentiel et indispensable pour l’ensemble des Français.

Après notre première alerte publique début mai, on constate, il est vrai, un tassement de cette marge brute, mais qui n’a pas encore rejoint la fourchette normale de 15-18 cts. La marge brute « transport distribution » se situe en général aux alentours de 15 cts le litre (cf. les moyennes annuelles de 2018 à 2021). L’année 2022 a été extrêmement chahutée. Après un début d’année avec une marge plutôt élevée, cette dernière a chuté à des niveaux très faibles car les distributeurs ont choisi de ne pas répercuter l’intégralité de la très forte hausse des cours du brut suite à la crise ukrainienne. Cette marge brute a même été négative sur certains mois ce qui traduit l’engagement des distributeurs à la rentrée (septembre et octobre) à limiter la flambée des prix. Elle a connu ensuite un bref retour à la normale en décembre. Elle est bien trop élevée depuis janvier malgré une accalmie depuis notre alerte publique de mai. Il apparaît en outre, que les prétextes avancés par les distributeurs lors de notre communication de mai n’ont vraiment plus lieu d’être. Il n’y a plus de grèves pour perturber la logistique. Par ailleurs, les cotations de biocarburants sont en forte baisse depuis près d’un an.   




}