Quel est l’état du marché du logement étudiant en Bourgogne-Franche-Comté ?
Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, et alors que la rentrée universitaire de septembre 2021 devrait se faire à 100% en présentiel, la question du logement étudiant redevient d’actualité. Le site de location et colocation entre particuliers locservice.fr fait le point.
Publié : 25 juin 2021 à 6h30 par La rédaction Aubry
Le site de location et colocation entre particuliers locservice.fr fait le point dans long dossier que voici :
Comment la Covid-19 a-t-elle bouleversé le marché du logement étudiant dans la région ?
Rappelons d’abord que cette analyse repose sur des données récoltées sur les 12 derniers mois : elle reflète donc ce qui s’est passé dans la région depuis la fin du premier confinement. L’effet le plus visible de la crise sanitaire sur le marché locatif étudiant est la réduction de la demande : on observe environ -18 % de demandes de logements étudiants par rapport à la même étude réalisée l’année dernière (-17 % au niveau national).
Quelles en sont les causes ? On pense bien évidemment aux cours qui ont dû se faire en distanciel, provoquant le retour des étudiants chez leurs parents pour économiser le coût du loyer. Cependant, certains étudiants ont pu choisir de rentrer chez leurs parents sans résilier leur bail, par peur de ne pas retrouver de logement plus tard. D’autres, au contraire, ont préféré rester dans leur logement pour des raisons sanitaires. La mobilité globale des étudiants a été impactée, avec par exemple moins de stages ou de contrats d’apprentissage en raison de l’activité économique réduite et du télétravail. De plus, les échanges avec l’international ayant été fortement réduits, les étudiants étrangers ou ultramarins ont été beaucoup moins nombreux. Le dernier sondage réalisé par LocService dans sa newsletter destinée aux propriétaires-bailleurs confirme ce chamboulement de la demande : près de 60 % de ceux qui louent aux étudiants ont connu un départ prématuré de leur locataire.
Cette diminution de la demande ne semble cependant pas avoir empêché les loyers de grimper dans la majorité des villes. En revanche, contrairement à ce que nous avons observé dans les autres régions, les confinements n’ont pas changé les habitudes de recherche des étudiants en termes de typologie de logement.
Hormis donc une diminution de la demande, la crise sanitaire ne semble pas avoir eu un impact significatif sur le marché locatif étudiant en Bourgogne-Franche-Comté. À la lumière de ces éléments de contexte, nous allons en étudier les principaux chiffres.
Une large majorité d’étudiants préfère se loger dans un studio ou un T1
Sur les 806 demandes de locataires étudiants analysées en Bourgogne-Franche-Comté par LocService.fr, 61 % recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 18 % d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 5 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 16 % des étudiants. Cette répartition reste identique à celle constatée l’année dernière.
Le budget moyen d’un étudiant en Bourgogne-Franche-Comté est de 488 €, très inférieur à la moyenne française (603 €). En comparaison, ceux qui étudient en Ile-de-France prévoient un budget nettement supérieur, à savoir 771 € en moyenne, et 856 € pour Paris.
73 % des recherches sont concentrées sur Dijon et Besançon
Sur LocService.fr, Dijon capte 44,34 % des recherches d’étudiants dans la région, et Besançon 29 %. Avec environ 73 % de la demande régionale à elles seules, ces deux villes représentent à peu près la même part qu’en 2020 et confirment leur forte attractivité au niveau régional.
Les autres villes ne constituent individuellement qu’une fraction très faible de la demande.
Comparaison des loyers moyens selon les types de biens
Le graphique ci-dessous permet de situer le loyer moyen charges comprises d’un logement étudiant en Bourgogne-Franche-Comté. La chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant. Une chambre en colocation est un peu plus chère mais permet de bénéficier d’espaces communs plus vastes. Offrant des services dédiés à leurs résidents, les chambres en résidences étudiantes privées ont des niveaux de loyers proches de ceux d’un appartement 2 pièces en location classique. En comparaison avec l’étude réalisée l’année dernière, les loyers charges comprises de tous les types de logements ont augmenté : +8,2 % pour les chambres, +1,5 % pour les studios, +2,8 % pour les T1, +2,6 % pour les T2, +3,7 % pour la colocation.
Sachant que la majorité des étudiants recherche en priorité un studio, il est intéressant de comparer les loyers charges comprises pratiqués pour ce type de bien dans les principales villes universitaires de la région (graphe ci-dessous). Dijon reste en tête des villes les plus chères et affiche une augmentation de +1,49 % par rapport à 2020. Elle est suivie par Besançon puis Auxerre qui affichent également des hausses de loyer : +1,30 % et +2,67 %. Montbéliard et Chalon-sur-Saône voient également leur loyer moyen augmenter de respectivement + 2,43 % et +1,16 %. A l’inverse, on observe une baisse à Belfort avec -1,06 %.
Une majorité de candidats habitent déjà dans la région
53 % des candidats locataires cherchant un logement en Bourgogne-Franche-Comté y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 47 % restants, 10,3 % proviennent du Grand Est, 8,3 % d’Auvergne-Rhône-Alpes, et 6,3 % d’Ile-de-France. Par ailleurs, près de 4 % des candidats locataires étudiants sont étrangers.