Le syndicat FSU dénonce les suppressions de postes de professeurs
La nouvelle ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa Castera, a dit en fin de semaine dernière qu’elle a préféré scolariser ses enfants dans le privé parce que dans le public il y a « un paquet d’heures non remplacées ». Une phrase qui a beaucoup fait réagir le corps enseignant et les syndicats. Nous avons contacté Benoit Chaisy, professeur de sport et représentant du syndicat FSU de Bourgogne.
16 janvier 2024 à 8h58 par Fabrice Aubry
A peine nommée, la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa Castera, est la cible d’une polémique qui risque de lui coller à la peau. En déplacement en fin de semaine dernière, elle a déclaré qu’elle a préféré scolariser ses enfants dans le privé parce que dans le public il y a « un paquet d’heures non remplacées ». Même si cette phrase reflète une certaine vérité, elle a fait bondir le corps enseignant et les syndicats, notamment le syndicat FSU qui a réagi dans un communiqué :
« La ministre oublierait-elle qu’elle fait partie d’un gouvernement qui dirige la politique éducative de ce pays depuis 2017, d’un gouvernement qui a supprimé des postes par paquet, d’un gouvernement qui se satisfait de concours qui ne font pas le plein, et d’un gouvernement qui ne revalorise pas sérieusement nos métiers ? Si la ministre cherche des responsables, nous les connaissons et ils sont au gouvernement depuis près de 7 ans. Ainsi, pour l’académie de Dijon, et selon les propres chiffres du rectorat, nous avions 349 ETP (Équivalents Temps Plein) disponibles pour la suppléance en 2021, puis 284 ETP pour 2022 et 234 pour 2023. Les politiques menées par les prédécesseurs de la ministre ont amené à une perte en deux ans d’un tiers de nos moyens de suppléance dans le second degré ».
Nous avons contacté Benoit Chaisy, professeur de sport et représentant du syndicat FSU de Bourgogne. Retrouvez cette interview ci-dessous :