Hausse du nombre d’accidents sur la route en Côte d’Or
La préfecture a publié ce mardi les derniers chiffres de l’accidentalité routière dans le département de la Côte d’Or. Le nombre d’accident est resté stable entre le mois d’avril et le mois de mai. En revanche, une hausse a été constatée depuis le début de l’année.
15 juin 2021 à 17h34 par Fabrice Aubry
Le constat était le même il y a un mois : d’une manière générale, le nombre d’accident sur la route est en augmentation cette année par rapport à l’an dernier. Cela s’explique bien évidemment par le premier confinement du printemps 2020 qui avait très fortement limité les déplacements pendant presque deux mois.
Voici les chiffres donnés ce mardi par la préfecture :
« Le mois de mai 2021 a été marqué par 14 accidents corporels, un tué et 21 blessés, huit indemnes (14 accidents, 3 tués et 18 blessés en avril). En mai 2020, 15 accidents faisant un tué et 17 blessés ont été constatés.
Entre le 1er janvier et le 31 mai 2021, ce sont 70 accidents corporels qui ont été relevés par les forces de l’ordre, 8 tués et 99 blessés, contre 53 accidents, 6 tués et 66 blessés sur la même période il y a un an. »
La préfecture indique également que les motards et les cyclomotoristes sont surreprésentés parmi les accidents recensés :
« Cinq accidents parmi les 14 survenus le mois dernier ont impliqué des usagers dits vulnérables. Ils étaient neuf, tous ont été blessés. Parmi eux, les huit usagers en deux-roues motorisés.
Si parmi les tués en 2021, aucun ne se déplaçait en deux-roues motorisés, aucun conducteur de moto lourde ou légère ou de cyclomoteur, n’est sorti indemne de l’accident dans lequel il a été impliqué. Avec 16 motards ou cyclomotoristes blessés entre le 1er janvier et le 31 mai 2021, il est juste de conclure à une très forte surreprésentation de cette population dans l’accidentalité (16 %). En effet, le parc de deux roues motorisés ne représente que 1,9 % des véhicules en circulation.
Depuis le 25 mai, trois accidents graves impliquant des deux-roues motorisés ont eu lieu dans le département, causant quatre blessés graves, à chaque fois les conducteurs et passager de ces engins. »
Les conséquences d’accident sont plus graves pour les deux-roues motorisés
Les conséquences d’un accident de la route sur la vie sociale (travail, sorties ou vie de famille) ne sont également pas négligeables comme le met en avant l’enquête ESPARR (étude et suivi des accidentés de la route dans le Rhône, 2014) : « L’accident a été à l’origine d’arrêt de travail pour près de 80 % des blessés légers et 100 % des blessés graves. A six mois, plus de la moitié des blessés graves sont encore en arrêt de travail et au bout d’un an, 32 % n’ont pas encore repris le travail. » La qualité de vie de vie s’en trouve altérée : « Six mois après l’accident, près de 89 % des blessés graves et 58 % des blessés légers déclarent ne pas avoir retrouvé un état médical équivalent à celui d’avant l’accident. Un an après l’accident, 16 % des victimes présentent un stress post-traumatique, avec une qualité de vie dégradée. »