COVID-19 : stabilité de l'économie régionale entre les deux derniers confinements

L’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté nous informe que l’économie dans la région est restée stable entre le deuxième et le troisième confinement, avec tout de même une chute des transactions bancaires. Ci-dessous le communiqué.

Publié : 8 juillet 2021 à 15h23 par

COVID-19 : stabilité de l'économie régionale entre les deux derniers confinements

Entre les confinements de novembre 2020 et avril 2021, l’économie régionale est encore largement affectée par les mesures sanitaires. Elle est cependant restée assez stable en comparaison du trimestre précédent. Néanmoins, en avril sous l’effet de nouvelles restrictions de déplacement et la fermeture des commerces « non essentiels », l’activité économique se dégrade de nouveau. Le nombre d’heures rémunérées reste ainsi inférieur à son niveau d’avant crise en 2019, malgré un rebond en mai. Après avoir nettement augmenté durant le premier trimestre, le montant des transactions par cartes bancaires plonge en avril, avant une forte reprise dès la fin des restrictions.

Si la construction résiste à la crise, l’hébergement-restauration demeure le secteur le plus impacté du fait des mesures de restrictions toujours en vigueur au premier trimestre.

Au printemps 2021, le nombre d’heures rémunérées demeure faible dans l’hébergement-restauration

Le troisième confinement du 3 avril au 2 mai, a entraîné une nouvelle dégradation de la situation économique, visible au travers de l’évolution des heures rémunérées dans le secteur privé. Au premier trimestre 2021, le nombre d’heures rémunérées en Bourgogne-Franche-Comté se situait environ 5 % en dessous de son niveau de 2019. Sous l’effet du confinement, ce nombre baisse en avril à - 7,8 % avant de se redresser légèrement en mai à - 7,0 %.

Le tertiaire marchand est particulièrement affecté par les mesures de restrictions. Le volume d’heures rémunérées diminue nettement en avril, - 11,5 %. L’hébergement-restauration reste le secteur le plus touché par la crise. Néanmoins la réouverture des terrasses des cafés et restaurants, le 19 mai, a permis une remontée du nombre d’heures rémunérées en mai.

Dans la construction et dans les services non marchands, les heures rémunérées restent proches de leur niveau d’avant crise. Ces secteurs sont peu impactés par les mesures sanitaires en vigueur lors du troisième confinement. Il en est de même pour l’industrie. Son activité demeure cependant toujours en recul comparé à 2019, avant tout en raison d’une baisse structurelle de l’activité.

Nouvelle chute des transactions bancaires lors du troisième confinement, avant un fort rebond en mai-juin

Les montants de transactions par carte bancaire CB permettent d’estimer l’évolution de la consommation des ménages. Au premier trimestre 2021, ils demeurent en moyenne de 6 % en dessous de leur niveau d’avant crise en 2019. En avril, lors du troisième confinement et de la fermeture des commerces « non essentiels » (du 3 avril au 2 mai), ils reculent jusqu’à 22,0 % en dessous de leur niveau de 2019 (figure 2).

Cette nette dégradation de la consommation est toutefois moins marquée que lors des deux premiers confinements, en avril et en novembre 2020 (respectivement - 57,2 % et - 30,6 %). Avec la levée progressive des restrictions de déplacement et la réouverture des commerces puis des cafés-restaurants, les montants des transactions CB augmentent de nouveau progressivement. La semaine du 8 juin, ils sont même 16,7 % au-dessus de ceux de la même semaine de 2019.

Comme lors des confinements précédents, c’est en Côte-d’Or que ces transactions baissent le plus. Pendant la semaine du 12 avril, elles se replient jusqu’à 29,0 % en dessous de leur niveau de 2019. C’est aussi dans ce département que la reprise est la moins importante. La semaine du 8 juin, les transactions sont 6 points en deçà de la moyenne régionale.

L’emploi se stabilise en ce début d’année

Au premier trimestre 2021, l’emploi reste stable en Bourgogne-Franche-Comté, une évolution identique à celle constatée au trimestre précédent. La région gagne 600 emplois (figure 3). Cette légère hausse est portée par le secteur privé qui augmente de 0,3 %, soit 2 300 emplois supplémentaires. Le secteur public recule ce trimestre de 0,7 % (- 1 700).

Les secteurs des biens d’équipement, de l’hébergement-restauration et des services non marchands sont également en repli au premier trimestre. À l’inverse, la construction, l’information-communication, les services aux ménages et le commerce, notamment, gagnent des effectifs au premier trimestre.

Au niveau départemental, c’est la Saône-et-Loire qui présente le bilan le plus favorable ce trimestre avec 670 emplois supplémentaires, soit + 0,3 %. L’emploi progresse également en Côte-d’Or et dans l’Yonne. En revanche, dans le Territoire de Belfort, dans la Nièvre et surtout le Doubs, l’emploi continue à régresser (figure 5).

En un an, 8 600 emplois ont été créés dans la région. Ce gain provient essentiellement du secteur de l’intérim.



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