Quand les achats de Noël jouent les prolongations dans la région
Selon une étude, deux habitants sur trois attendent la dernière minute pour faire leurs emplettes festives dans la région, un défi pour les budgets et une opportunité pour les commerces locaux.
Publié : 11 décembre 2024 à 6h30 par la rédaction
En Bourgogne-Franche-Comté, les emplettes de Noël ont souvent des airs de sprint final. Selon une étude menée par Ankorstore et YouGov, 66 % des habitants de la région ont déjà attendu la dernière minute pour acheter leurs cadeaux au cours des trois dernières années, un chiffre légèrement au-dessus de la moyenne nationale (64 %). Parmi eux, 28 % avouent répéter ce schéma chaque année, confirmant une tendance profondément ancrée dans les habitudes locales. Procrastination et stress financier : un cocktail bien bourguignon Noël, souvent perçu comme une période de réjouissance, peut également devenir source d’anxiété. Près d’un habitant sur deux (49 %) en Bourgogne-Franche-Comté considère cette fête comme un poids financier. Face à cette pression, les raisons évoquées pour les achats tardifs varient : manque d’idées (52 %), pénurie de temps (41 %) ou encore attente stratégique de promotions (29 %). La consommation impulsive joue également son rôle, avec 16 % des habitants citant l’oubli comme facteur et 12 % revendiquant ce choix comme délibéré. Malgré cette tendance majoritaire, une minorité s’organise : 28 % des habitants affirment n’avoir jamais succombé aux emplettes de dernière minute ces trois dernières années.
Portrait-robot des acheteurs de dernière minute
Si l’âge et le genre influencent les comportements, les jeunes adultes (18-34 ans) se distinguent par leur penchant marqué pour les courses tardives, avec 74 % d’entre eux concernés, contre seulement 56 % chez les plus de 55 ans. Côté genre, les femmes semblent plus prévoyantes : 60 % admettent avoir déjà cédé à l’urgence des achats, contre 68 % des hommes.
D’un point de vue géographique, la Bourgogne-Franche-Comté s’inscrit parmi les régions les plus adeptes des emplettes tardives, à l’instar de la Normandie (68 %) et de l’Île-de-France (70 %). À l’opposé, des régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes (61 %) ou le Grand-Est (60 %) apparaissent plus organisées.
Un moteur économique pour les commerces locaux
Pour les commerces, ces comportements représentent une manne non négligeable. Bien que les centres commerciaux et le e-commerce dominent les achats de dernière minute, les commerces de proximité ne sont pas en reste. En Bourgogne-Franche-Comté, 65 % des acheteurs pressés privilégient les boutiques locales, notamment pour leur accessibilité immédiate.
Cette affluence de fin d’année s’avère cruciale pour les indépendants : 32 % des commerçants déclarent que ces achats de dernière minute constituent plus d’un quart de leurs ventes de Noël. Pour certains, cette période représente jusqu’à 75 % de leur chiffre d’affaires annuel.
Une période clé malgré les défis
Les fêtes de fin d’année illustrent ainsi une double réalité : un défi financier pour les consommateurs et une opportunité pour les commerçants. Tandis que certains habitants repoussent l’échéance par nécessité ou stratégie, d’autres optent pour cette approche par choix, participant à un temps fort économique dans la région.
En dépit des inconvénients qu’elle engendre, cette habitude saisonnière semble solidement ancrée dans les pratiques bourguignonnes, renouvelant chaque année le ballet des emplettes de dernière minute.