COVID-19 : à quoi ressemblerait une 4ème vague dans la région ?
L’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté a simulé la façon dont pourrait se dérouler une quatrième vague de Covid-19. Sans surprise, la vaccination pourrait être un frein primordial contre le variant Delta.
Publié : 13 juillet 2021 à 12h34 par Dimitri Coutand
L'ARS BFC a procédé à une simulation pour montrer ce que pourrait être une 4ème vague de Covid-19
Crédit : Image d'illustration K6FM
A l’occasion d’une conférence de presse organisée ce mardi, Pierre Pribile, directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté et Cédric Duboudin, directeur de l’innovation et de la stratégie, ont présenté une étude simulant l’incidence à venir de l’épidémie et son impact en termes d’hospitalisations et de décès en fonction du taux de couverture vaccinale.
Les 12 ans et plus, population exposée au virus
Cette étude se concentre sur la Bourgogne-Franche-Comté et propose deux scénarios : celui d’un taux de vaccination faible et celui d’un taux de vaccination fort. Les résultats sont clairs : la vaccination aura un rôle majeur dans le ralentissement de la propagation du variant Delta. C’est ce qu’explique Pierre Pribile : « On a un variant extrêmement contaminant mais on a également un frein, la vaccination, qui est extrêmement puissant ».
Crédit : ARS Bourgogne-Franche-Comté
Il explique également que les 12 ans et plus, population peu vaccinée, pourraient être particulièrement concernés en cas d’éventuelle quatrième vague en raison du faible taux de vaccination de cette tranche d’âge. L’étude montre que, malgré un taux de vaccination de 70%, une vague comme la deuxième et la troisième n’est pas exclure. « Il y a un côté un peu désespérant car même s’il y aurait 70% de vaccinés, on connaîtrait quand même une vague comme on en a déjà vécu », avoue Pierre Pribile.
Une extension du pass sanitaire qui peut changer la donne
Le directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté explique également qu’en cas de faible taux de vaccination, le taux d’incidence pourrait dépasser celui enregistré au printemps 2020.
Crédit : ARS Bourgogne-Franche-Comté
Même chose pour le nombre d’hospitalisations qui pourraient atteindre un nombre record.
Crédit : ARS Bourgogne-Franche-Comté
En revanche, même dans le pire des cas, le nombre de décès devrait être inférieur aux trois dernières vagues puisque la population la plus fragile a été en partie vaccinée.
Crédit : ARS Bourgogne-Franche-Comté
Les récentes annonces d'Emmanuel Macron, avec notamment l’extension du pass sanitaire, ont aussi changé la donne selon Pierre Pribile. « Jusqu’à hier soir, on était dans une vaccination faible, mais depuis hier soir, on peut s’approcher d’une vaccination forte ». La plateforme Doctolib était saturée hier soir et en Bourgogne-Franche-Comté, des doses supplémentaires de vaccin ont été demandées.