Agressions à la seringue en soirée, le CHU de Dijon s’organise pour accueillir les victimes

Alors que le VYV festival a lieu ce week-end près de Dijon, le mystère et la menace des agressions à la seringue survenues ces derniers mois en soirée planent toujours. Les équipes du CHU de Dijon se tiennent prêt en cas de besoin.

11 juin 2022 à 16h00 par la rédaction

Le mystère des agressions à la seringue plane toujours dans les établissements de nuit

Crédit : Photo d’illustration K6FM

Ci-dessous, le communiqué du CHU de Dijon à ce sujet : 


Une vague inexpliquée de piqûres a touché ces derniers mois des boîtes de nuit, des bars et des festivals à travers le pays, avec des plaintes déposées de Lille à Béziers et de Lorient à Grenoble, en passant par Lyon, Besançon ou Valence (Le Parisien, 14 mai 2022). Suite à l’annonce du gouvernement le 15 février dernier sur le plan national de lutte contre le GHB, les sociétés savantes (Société Française de Toxicologie Analytique, Compagnie Nationale des Biologistes et Analystes Experts, Société Française de Médecine Légale) ont émis des recommandations d’investigations toxicologiques des victimes. Le laboratoire de toxicologie du CHU Dijon Bourgogne a mis en place ces recommandations dans un protocole dédié et spécifique.


Des cas identifiés à Dijon


Les cas traités à Dijon n’ont eu lieu que dans des établissements de nuit (boites de nuit, bars dansant...), sans profil de genre ou d’âge. Il n’y a pas de site d’injection préférentiel constaté (bras, mollets, jambes...).


Que faire en cas de suspicion de piqure ?


Les personnes suspectant une agression à la seringue sont invitées à :


- Ne surtout pas uriner avant prise en charge.


- Rejoindre un service d’urgences le plus rapidement possible, sans attendre, à toute heure de la journée et de la nuit, pour une prise en charge optimale.


Quelle prise en charge est proposée au CHU ?


L’accueil au service d’urgences du CHU Dijon Bourgogne (Boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny) se fait à toute heure du jour et de la nuit. Un protocole spécifique est mis en place en cas de suspicion de piqure :


- Prélèvements rapides urinaires et sanguins pour analyse toxicologiques, biochimiques et sérologiques.


- Constatation des éventuelles traces de piqures


- Prise des paramètres vitaux


- Une prise en charge infectieuse pourra être proposée au cas par cas


Comment se protéger avant un évènement festif (sortie en boite, en bars dansants, festivals) ?


Il n’existe pas de protection physique contre les piqures. La meilleure conduite à tenir est d’alerter une personne présente (ami, staff de l’établissement) et rejoindre immédiatement un service d’urgences pour une prise en charge spécifique. Il est également possible d’appeler le 15 au moindre doute ou pour permettre à la victime d’arriver aux urgences en toute sécurité (s’il y a eu consommation d’alcool notamment).