En Bourgogne-Franche-Comté, l’offre de service progresse mais moins qu’ailleurs

C’est le résultat de la dernière étude de l’INSEE publiée ce mercredi, l’offre de services à la population a progressé en Bourgogne-Franche-Comté entre 2012 et 2017.

27 septembre 2018 à 2h45 par la rédaction

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Crédit : INSEE Bourgogne-Franche-Comt�

Cette augmentation est toutefois l’une des plus faibles de France métropolitaine. Le contexte démographique joue pour partie et dans une moindre mesure le niveau de services en 2012. Les points d’accès aux services tendent en effet à se développer davantage le long des territoires les plus peuplés de la région, sur l’axe reliant Mâcon à Dijon, autour de Besançon, Pontarlier et Sens. Toutefois, dans la Nièvre, au cœur du Morvan, l’offre de services progresse, quelle que soit la gamme de services considérée, malgré une population en forte baisse. Boucheries-charcuteries, épiceries ou encore médecins généralistes sont moins présents dans la région qu’en 2012. En revanche, les services répondant aux besoins d’une population âgée se sont développés davantage qu’en France métropolitaine : c’est le cas pour les infirmiers ou les maisons pour personnes âgées.  

L’offre de services à la population, mesurée par le nombre de points d’accès aux services, s’est renforcée en Bourgogne-Franche-Comté comme ailleurs entre 2012 et 2017 (champ de l’étude). La région est cependant l’une de celles où le nombre de services a le moins progressé. Ce moindre renforcement n’est pas spécifique à une gamme de services. L’essor de l’offre de proximité est ainsi bien plus modeste qu’en moyenne métropolitaine (figure 1). Surtout, le développement des services de la gamme intermédiaire comme de la gamme supérieure est le plus faible de France métropolitaine.

Faible progression du taux d’implantation

Ce moindre développement de l’offre de services en cinq ans n’est pas le fait d’une offre initialement plus importante. En 2012, la région était ainsi l’une des moins dotées en services eu égard à sa population, en particulier pour la gamme supérieure.

Il peut toutefois s’expliquer par une moindre croissance de la population (figure 2). La Bourgogne-Franche-Comté est en effet la région de France métropolitaine où le nombre d’habitants a le moins augmenté en cinq ans, de 0,25 % contre 2,45 % en France métropolitaine. Pour autant, le taux d’implantation qui rapporte le nombre de services à 10 000 habitants, progresse certes en Bourgogne-Franche-Comté, mais beaucoup moins qu’ailleurs. C’est le cas pour les services de proximité et intermédiaires. C’est encore plus net pour ceux de la gamme supérieure avec une augmentation de 0,2 service pour 10 000 habitants contre 0,7 en France métropolitaine.

Des services en progression dans les territoires les plus peuplés

Services de proximité, intermédiaires et supérieurs se sont essentiellement développés le long des territoires les plus peuplés de la région, c’est-à-dire dans et autour des principales agglomérations, sur un axe reliant Mâcon à Dijon, autour de Besançon, de Pontarlier et de Sens (figure 3). L’évolution des services est plus contrastée dans les autres grandes villes de la région, à Nevers, Auxerre, Vesoul, Belfort, Montbéliard, Dole et Lons-le-Saunier. Toutes perdent des habitants à l’exception de la communauté d’agglomération du Grand Belfort. Les services de proximité augmentent dans toutes ces agglomérations, ce qui n’est pas le cas pour la gamme supérieure, en progression seulement à Nevers. La gamme intermédiaire est quant à elle en repli à Auxerre, Belfort et Nevers. En règle générale, le nombre de services des gammes intermédiaire et supérieure progresse dans les territoires qui gagnent des habitants et diminue dans ceux qui en perdent. C’est ainsi que ces services relevant des gammes supérieure et intermédiaire sont moins nombreux qu’en 2012 le long d’un arc passant par Joigny, Avallon, Autun et Marcigny, dans le nord de la Haute-Saône et dans le nord de la Côte-d’Or. Ainsi Châtillon-sur-Seine propose désormais moins de la moitié des services de la gamme supérieure.

Toutefois, le lien entre évolution de la population et des points d’accès aux services n’est pas systématique. Ainsi, au centre de la Nièvre, dans les territoires traversant le parc régional du Morvan et reliant Saulieu à Prémery, l’offre progresse quelle que soit la gamme de services alors que la population baisse. À l’inverse, Seurre et les territoires environnants, situés à la croisée des axes Chalon-sur-Saône/Dijon, Dijon/Lons-le-Saunier perdent des services relevant des trois gammes, particulièrement de celle de proximité, malgré une population en légère augmentation.

Communiqué de l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté 




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